Algérie – Victime d’une caméra cachée, la présidente de la CGEA, Saïda Neghza, qui voyait un employé de restauration en train de se faire humilier par un client, intervient avec force et courage pour mettre fin à la situation. Plus de détails ci-dessous.
Invisible et imperceptible, la caméra cachée s’avère être l’un des moyens les plus efficaces pour révéler le fond de personnalité qui se pare derrière les visages. Comme c’est le rituel chaque année lors des soirées ramadanesques, de nombreuses personnalités nous accompagnent sur le petit écran. Cette fois-ci, c’était le tour de Saïda Neghza d’aller jusqu’à ressentir là où est ce que la vie nous amène le moins souvent possible en Algérie.
En effet, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes s’est fait piéger par la caméra du journaliste d’Ennahar Yacine Kentache ce vendredi 23 avril 2021. Le pitch ? Alors qu’elle allait dans un restaurant avec des connaissances, la femme d’affaires s’est trouvée face à une situation peu enviable.
Tout a commencé lorsqu’un acteur, qui s’infiltre comme client dans un restaurant qui regorge de personnes, harcelait un employé. Celui-ci a voulu tout simplement nettoyer la table de l’acteur, sauf qu’il a fini par recevoir des propos des plus humiliants. Encore plus dégradant, l’acteur jette du papier sur terre et demande au jeune serveur de le ramasser. « Vous voulez travailler ? Vous n’avez qu’à le récolter alors », dit-il.
La réaction surprenante et humaine de Neghza
Visiblement gênée de voir l’employé en train de subir cette maltraitance devant ses yeux, elle qui est assise sur une table proche, Saïda Neghza ne s’est pas empêchée de prendre les devants. Elle tient donc à parler tout d’abord avec le travailleur qui avait peur, lui confie-t-elle, de se faire virer.
« Personne ne t’enverra chez toi aujourd’hui je t’assure », lui promet-elle l’air confiant. Elle lui demande donc d’insister et de faire ce qu’il avait à faire dans la table du client contrarié. Pour provoquer encore la présidente de la CGEA, celui-ci met son grain de sel.
Il jette une nouvelle fois les verres jetables qu’a déposé le serveur. Neghza, qui peine à ronger son frein, se lève rapidement et se dirige à la direction du client en question. « Tu te considères comme un homme toit ? Tu oses le mépriser ? », s’insurge-t-elle alors que la colère s’est peinte d’ores et déjà sur sa figure.
Le client essaie de lui expliquer, mais Neghza, qui avait vu toute la scène, n’avait apparemment aucune intention d’entendre ses dires. Très en colère, elle balance un plat sur la table. « Il travaille ici pour te servir et non pas pour que tu lui jettes le plateau. Tu es mal-éduqué. Ne m’adresse plus la parole », s’indigne-t-elle.
La colère monte d’un cran dans les lieux. Neghza perd ses nerfs jusqu’à ce qu’elle finisse par faire tomber son téléphone portable. Elle regagne alors sa table. C’est à ce moment-là que le journaliste d’Ennahar vient lui annoncer qu’elle était victime d’une caméra cachée. « Vous m’avez eu. Mon cœur bat très vite ! », dit-elle, l’air soulagé. Un peu plus loin, Saïda Neghza qui retrouve son souffle lentement a souhaité un bon ramadan aux Algériens.