Algérie – Un communiqué du Premier ministère est venu donner feu vert à la réouverture d’activités commerciales bien définies; dans une démarche qui donne l’impression d’un dé-confinement progressif. Sommes-nous prêts pour une telle mesure ? se demandent certains.
Le premier ministre Abdelaziz Djerad, a adressé dans la soirée du samedi 25 avril, dans un communiqué officiel une directive aux ministères et aux walis; les chargeant de l’expansion des activités commerciales exemptées de l’interdiction imposée il y a des semaines, pour limiter la propagation de la pandémie du Coronavirus dans notre pays, en élargissant les autorisations relatives à l’ouverture de commerces; dans l’objectif d’atténuer l’impact socio-économique de la crise sanitaire.
Voici la liste des commerces autorisées à rouvrir Taxis urbains : « Salons de coiffure, Pâtisserie, confiserie et gâteaux traditionnels, Habillement et chaussures. Commerce d’électroménager. Commerce d’articles et ustensiles de cuisines. Commerce de tissus, de mercerie et de bonneterie. Bijouteries et horlogeries. Commerce de produits cosmétiques et parfumeries. Commerce de meuble et de mobiliers de bureaux. Librairies et vente d’articles scolaires. Commerce en gros et détails de matériaux de BTPH (céramiques, appareillage électrique et produits sanitaires, agrégats et liants, articles de peinture, boiseries, canalisation et tuyauterie.. etc.) »
L’instruction précise qu’en « ce qui concerne les activités de coiffure et de transport par taxi à l’intérieur du périmètre urbain; ainsi que les commerces d’habillement et de chaussures; il appartient aux walis de définir les conditions de prévention sanitaire à respecter avec rigueur »; néanmoins et à propos de la reprise de l’activité des taxis en milieu urbain; le document indique que celle-ci « est reportée jusqu’à ce que les pouvoirs publics annoncent les procédures liées à la sécurité sanitaire liées à ce type de transport ».
Le risque de contagion, toujours d’actualité ?
Des médias comme le quotidien national Liberté; aborde la question de l’attitude des algériens qui commencent à faire preuve de moins de prudence, et recouvrent à leurs habitudes antérieures à l’épidémie; en insistant que « la frénésie » des citoyens en ce mois sacré et leur tendance à persister à faire leurs courses comme à l’accoutumée; fait que « les rassemblements et le contact physique dans ces lieux publics (marchés et autres structures commerciales) peut redonner vie au virus ».
Les spécialistes aussi s’inquiètent vis-à-vis du non-respect du citoyen des mesures préventives contre le Coronavirus, Covid-19; à savoir la distanciation sociale et le confinement; rapporte El Watan, dans un article dédié au Ramadan 2020 considéré comme potentiel moteur d’un dé-confinement partiel, à qui un médecin spécialiste au CHU Frantz Fanon à Blida; a souligné que « ce sont ceux qui sont aujourd’hui regroupés dans les marchés et les espaces commerciaux sans prendre de précaution, qui risquent de se retrouver aux urgences dans les prochains jours.»
En ce mois sacré aux couleurs du Coronavirus, Liberté parle donc d’un « relâchement périlleux »; se traduisant par « la ruée » des algérien « vers les marchés et les grandes surfaces », omettant que le risque de contagion est en réalité « omniprésent ».
En sus et après la décision des autorités rendue publique par les services du Premier ministère, et consistant à rouvrir davantage de lieux de commerces; des observateurs voient par là que le comportement d’indifférence des citoyens algériens; face au danger pandémique risque d’être réconforté.