Algérie – L’association des exportateurs Algériens tire la sonnette d’alarme et appelle à réduire les coûts des services de transports maritimes et des ports secs qui coûtent 12 milliards de dollars au Trésor public.
Lors d’un entretien accordé à Echourouk, le président de l’association nationale des exportateurs Algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri s’est exprimé sur le coût rocambolesque des factures d’importations qui s’accroissent davantage et qui puisent jusqu’à 12 milliards de dollars de l’argent des caisses de l’État.
En effet, le représentant de l’ANEXAL a pointé du doigt les transports maritimes, les ports secs et les bureaux d’études étrangers. « Nous devons non seulement interdire l’importation de chewing-gums et de bananes, mais également mettre un terme aux propriétaires de ports secs qui dévorent des milliards de dollars par an. », a-t-il avancé, soutenant dans ce sens, la décision du président Abdelmadjid Tebboune, qui a exprimé à maintes reprises sa volonté réduire la facture d’importation et de combattre les pratiques de surfacturation.
Dans le même sillage, Ali Bey Nasri a rappelé qu’à l’heure actuelle, au moins 800 produits sont interdits d’importation. Dans le meilleur des cas, la facture des importations ne pourrait être en dessous de 40 milliards de dollars, tandis que les recettes d’exportation ne dépasseraient pas quant à elles les 35 milliards de dollars, a fait savoir l’intervenant, qui estime par ailleurs, que l’unique moyen de résorber ce déficit de la balance commerciale de plus de 5 milliards de dollars, réside dans la réduction de la facture des services reçus de l’étranger qui dévorent le trésor public.
Abordant la question de la surfacturation des produits importés qui pèse sur l’économie nationale, le président de l’ANEXAL estime que cette pratique représente un véritable fléau amplifiant la facture d’importation par des conteneurs vides, afin de faire passer les devises fortes, dévorant ainsi un tiers des factures d’importations.