Algérie – Près de quinze jours se sont écoulés depuis que le Premier Ministère a décrété le port du masque comme étant obligatoire dans la voie publique. « Pas de distinction, même dans la voiture. La route représente une voie publique », indiquent les autorités en Algérie.
En effet, selon les explications du procureur général près de la Cour d’Alger, Sid Ahmed Merrad, fournies ce 02 juin, lors de son passage au JT de 19 heures de la chaîne nationale, Canal Algérie; le port du masque est devenu une mesure obligatoire pour tous les citoyens qui circulent dans la voie publique, sans exception; y compris les automobilistes à bord de leur voiture, même s’ils sont seuls.
Répondant à une question à propos de ce que risquent les contrevenants qui enfreignent ce décret, l’invité a été clair. « L’article est très précis, si quelqu’un se trouve sur la voie publique, il est directement concerné, et la voiture quand elle est sur la route, c’est une voie publique. Il n y a pas de distinction », a avancé le responsable de la justice.
En général la plus simple des réponses pénales est l’amende, a indiqué Sid Ahmed Merrad. Toutefois, a-t-il souligné, en cas de non-paiement de cette dernière, dans le délai imposé par la justice, le contrevenant devra comparaître devant la justice; où il risquera de voir son amende doublée à 20.000 dinars.
Et il pourrait également être emprisonné durant trois (3) jours, a-t-il ajouté. Ainsi, ces derniers seront soumis à une amende de 10.000 dinars, dont ils devront s’acquitter au plus tard dans les dix (10) suivant la contravention, faute de quoi ils seront poursuivis en justice.
Port du masque obligatoire dans la voiture en Algérie : Ce qu’il faut savoir
« L’agent de l’ordre peut faire une gymnastique intellectuelle. Une personne seule dans la voiture ça pourrait passer, et le magistrat peut prendre en considération ce détail ». Cependant, il a été formel; « la loi est claire, dès que vous sortez de chez vous, vous devez porter un masque », a tranché le procureur général.
D’autre part, il qualifia le fait de ne pas porter de masque comme étant « un acte incivique, voire même anti-social ». Dans ce contexte, il a évoqué le cas particulier des personnes contaminées par le virus ou seulement soupçonnées et qui dérogent aux règles de prévention sanitaire envers les autres. Ceux-là risquent de sévères dispositions pénales. Selon l’article 290 bis, la sanction pourrait aller jusqu’à 2 ans de prison. Il sera poursuivi pour mise en péril de la vie d’autrui et atteinte à la santé collective; a détaillé l’intervenant.
Pour ce qui des ressortissants algériens rapatriés et soumis à une quatorzaine, là encore le responsable de la justice a réaffirmé que « toute personne qui est soumise à une obligation, qui est en relation avec la santé publique, et notamment avec cette pandémie, et qui soustrait à cette obligation est pénalement responsable », a-t-il conclu.
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