Économie – Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a dévoilé le nouveau projet de loi de finances devant l’Assemblée populaire nationale. Ce budget audacieux inscrit dans le PLF 2024, articulé autour de la croissance économique et de l’amélioration du bien-être des citoyens, marque une étape importante pour l’Algérie dans un contexte mondial difficile.
Au cœur du Parlement algérien, un moment décisif a eu lieu ce lundi : Laaziz Faid, ministre des Finances, a présenté le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2024 en Algérie. Le budget proposé, s’élevant à plus de 15.275 milliards de dinars algériens (DA), est un plan ambitieux conçu pour naviguer dans une période économique mondiale incertaine, tout en se concentrant sur la croissance et le bien-être social.
Lors de cette séance plénière, présidée par Brahim Boughali et en présence de Basma Azouar, ministre des Relations avec le Parlement, Laaziz Faïd a mis en lumière la résilience de l’économie algérienne. Malgré les pressions inflationnistes mondiales, l’Algérie a démontré une capacité remarquable à absorber ces chocs. Les mesures clés telles que la révision de l’impôt sur le revenu, l’augmentation des salaires des fonctionnaires, l’introduction et la réévaluation de l’allocation chômage, et l’augmentation des pensions de retraite en sont la preuve.
Le PLF 2024, élaboré dans le cadre du cadrage budgétaire à moyen terme (2024-2026), prévoit des recettes de 9.105,3 milliards de DZD. Dont une part significative provient de la fiscalité pétrolière. Le ministre algérien a souligné que ces recettes seraient utilisées de manière stratégique pour assurer la croissance et la stabilité économiques.
Concernant les dépenses, le budget alloue des fonds substantiels aux salaires, à la gestion des services publics, et surtout à l’investissement. Un programme d’investissement public robuste a été mis en place, avec une enveloppe budgétaire considérable pour les nouvelles opérations et la réévaluation des opérations en cours.
Le gouvernement algérien anticipe une croissance économique de 4,2% pour 2024. Cette prévision repose sur un prix référentiel du pétrole fixé à 60 dollars le baril pour la période 2024-2026. Par ailleurs, une balance commerciale positive se retrouve attendue, grâce à une augmentation significative des exportations de biens.
En outre, le PLF 2024 inclut des mesures législatives clés visant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens, à soutenir l’investissement et à moderniser les procédures fiscales. La suppression de la Taxe sur l’activité professionnelle, conforme aux directives du président Abdelmadjid Tebboune. Ainsi que diverses incitations fiscales pour certaines activités, reflètent cet engagement.
La commission des finances et du budget a recommandé des amendements au projet, en mettant l’accent sur le renforcement des recettes des collectivités locales, l’encouragement de la production nationale, et la numérisation des banques. Elle a également souligné l’importance d’élargir l’assiette fiscale et de maîtriser les dépenses publiques pour répondre aux besoins socio-économiques croissants.
Ce budget marque un tournant pour l’Algérie, démontrant ainsi un engagement envers une croissance durable et une société plus équitable. Dans un monde marqué par l’incertitude, l’Algérie s’oriente de ce fait vers un avenir prometteur, guidée par une vision économique claire et une détermination à améliorer la vie de ses citoyens.