Algérie – À la récente flambée explosive du prix de la viande des animaux terrestres, s’ajoute celui des poissons et fruits de mer, particulièrement la sardine. Quelles sont les raisons de cette envolée des tarifs et à quand sa fin ? Autant de questions qui taraudent les esprits des citoyens et auxquelles nous allons tenter d’apporter des réponses dans les lignes qui suivent.
À l’approche du Ramadan, la question liée au renchérissement, hélas encore intarissable, des denrées alimentaires de large consommation alimente les débats, entre spécialistes et citoyens. Ces derniers sont nombreux à appréhender des hausses plus significatives au cours du mois sacré à venir. Et ce n’est certainement pas le prix des poissons, qui ne cesse de monter en flèche ces derniers jours en Algérie, qui va les rassénérer, loin de là.
Le début de l’année 2022 s’annonce donc relativement plus difficile que prévu. Après le poulet ou encore les légumes, un autre aliment de base de l’alimentation de la population algérienne est au cœur des préoccupations. Il s’agit de la sardine. Surnommée « le steak des pauvres », il y a encore quelques années, elle est devenue un plat de luxe. Ce produit populaire est en effet aujourd’hui inaccessible aux petites et moyennes bourses.
Depuis la semaine dernière, le prix d’un kilo de sardine atteint les 1.200 dinars algériens, à travers les différentes poissonneries. Tandis qu’il se vendait, à 1.000 DA, la semaine passée dans le nord-est, notamment au sein du port de Skikda. Il s’agit là d’une information qu’a rapportée Echorouk, qui a par ailleurs évoqué les raisons de ce phénomène qui frappe le porte-monnaie du citoyen. Nous les reprenons pour vous ce lundi 07 février 2022.
Hausse du prix des poissons en Algérie : à qui la faute ?
Dépassés par l’augmentation vertigineuse des pris des poissons, entre autres de la sardine, les ménages issus des classes moyennes ne savent plus à quel saint se vouer. Avec les marins-pêcheurs qui accusent les rabatteurs de pratiques mafieuses et la tutelle qui pointe la rareté des ressources halieutiques sur les côtes algériennes, un certain flou persiste sur les vraies raisons de cette envolée.
Mais selon le président du Syndicat national des marins-pêcheurs, les causes de cette crise sont légion et palpables. Il a amputé à cet effet la raison principale aux spéculateurs qui monopolisent les prix et les lois comme bon leur semble. « Des individus qui n’ont rien à voir avec ce secteur ont réussi à créer une sorte de commerce illicite. Et ce, à travers notamment des camions spéciaux ».
Il s’agit là de ce qu’a déclaré Hocine Bellout, cité par la source médiatique susvisée. La deuxième raison repose, de l’avis du même locuteur, sur les perturbations météorologiques. Ces dernières, a-t-il expliqué, ont aussi influé sur le rendement des pêcheurs qui préfèrent ne pas s’aventurer en mer.
« La rareté du poisson a également provoqué la hausse des prix », a-t-il en outre souligné. Hocine Bellout a par ailleurs appelé les responsables à mettre en place une stratégie et un plan d’action qui permettront de contrecarrer toute forme de spéculation. « Il est urgent d’établir la stabilité des prix de ces aliments », a-t-il conclu.
