Algérie – Le SNAPO appelle à activer l’élaboration des décrets ministériels liés à la nouvelle loi sanitaire afin de lutter efficacement contre la pénurie des médicaments.
En marge du 13ème colloque national du Syndicat national Algérien des pharmaciens d’officine organisé le 09 mars à Alger, le président du SNAPO, Messaoud Belambri, a plaidé pour l’accélération de la préparation et de l’application des textes juridiques relatifs à la nouvelle loi de la santé qui apportera de la stabilité à l’industrie pharmaceutique, a rapporté le média arabophone El Bilad.
A cet effet, les professionnels de la santé ont expliqué que la mise en place de ces décrets aideront les acteurs du secteur à atténuer la crise des ruptures de stocks, affirmant que 200 médicaments restent indisponibles dans les pharmacies algériennes.
Une pénurie de médicaments qui s’est accentué en 2019 poussant certains patients atteints de maladies chroniques à se raccrocher à l’entraide et la solidarité, en sollicitant la famille, les amis ou les proches résidant à l’étranger pour apporter les médicaments introuvables sur le marchés algérien.
Certains ont même profité pour en faire leur gagne pain, d’après le témoignage de nombreux algériens qui se sont mis au « trabendo » (vente informelle) dans le secteur du médicament. Ce derniers se déplacent régulièrement entre l’Algérie et les pays étrangers, en particulier en France, et mettent à disposition leurs valises pour dépanner certains malades.
Vers la révision des prix des médicaments ?
Concernant les prix des médicaments en Algérie, Abdelouahed Kerra, président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), a promis la hausse des prix des produits médicaux fabriqués localement, ne sera pas significative et ne nuira pas au pouvoir d’achat du citoyen.
Il promet, dans ce sens, que cette révision tarifaire respectera les budgets des caisses de sécurité sociale, et assurera la pérennité du secteur de production qui fait face à des difficultés financières de remboursement, a indiqué le quotidien arabophone El Bilad.
Cette augmentation remet en cause la détérioration du dinar au niveau mondial car le bas prix des médicaments empêche la conquête des marchés étrangers, a expliqué l’intervenant qui affirme en outre, que 95 unités de production de médicaments couvrent 50% des besoins nationaux et produisent 600 millions de boîtes de médicaments.