Algérie – Le président du FCE s’est exprimé sur le marché noir algérien, appellant les autorités publiques à aller vers des réformes bancaires et fiscales profondes.
Lors d’un entretien accordé au quotidien El Watan dans son édition du 9 mars, le président du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE), Sami Agli, a mis l’accent sur les conséquences économiques désastreuses, causées par les 80 milliards de dollars qui circulent sur le marché noir en Algérie.
« 80 milliards de dollars est dans l’informel », a affirmé Agli, qui préconise d’installer la confiance en vue de capter les liquidités circulant dans l’informel. « On parle de 50% de notre PIB. On a annoncé des chiffres, mais pour nous, c’est beaucoup plus important. On parlait de 30 à 50 milliards, mais je pense qu’on peut arriver à 80 milliards de dollars. Tout est dans l’informel. Notre vie au quotidien tourne autour de l’informel. », a-t-il avancé.
Agli plaide pour des “réformes profondes”
En effet, Sami Agli estime que la bureaucratie bloque la volonté d’investir, et appelle à des réformes structurelles; notamment dans le secteur bancaire. « La réforme bancaire est la mère des réformes », a-t-il attesté, en assurant que le renouveau économique ne peut se faire sans monnaie convertible. « La réforme bancaire doit concerner l’ensemble des acteurs économiques. Il nous faut des banques à l’international », a-t-il ajouté.
Le patron du FCE poursuit, en expliquant que l’abolition de la règle 51/49 est un bon pas amorcé par le nouvel exécutif. Néanmoins, cette mesure qui reste insuffisant, selon lui, appelant à cet égard, les autorités à libéraliser l’investissement et combattre l’informel et la bureaucratie, qui sont les ennemis de la croissance économique saine.
Dans le même contexte, Sami Agli estime qu’il est nécessaire de rassurer les acteurs économiques en les mettant en confiance et en leur fournissant un climat favorable aux affaires. Dans ce sens, le PDG du groupe familial Agli, a plaidé en faveur de la révision des charges fiscales, qui touchent les activités des entreprises qui frôlent la crise alors que les charges sont toujours les mêmes, notamment à travers un rééchelonnement de leurs dettes, ajoute-t-il.