Algérie – La pandémie du Coronavirus a accéléré de manière inattendue l’adhésion de l’Algérie à la « nouvelle route de la soie », car notre pays a trouvé en la Chine son meilleur partenaire étranger en matière de lutte contre le fléau épidémique.
Les signes de changement de direction de l’Algérie dans sa coopération économique et ses relations internationales avec la Chine; ont émergés avec la crise sanitaire et sont accentués par la déclaration du Premier ministre, Abelaziz Dejard, qui a affirmé; lors de sa visite des deux wilayas, Tipaza et Blida; « que l’Algérie, après la crise mondiale de Coronavirus, doit lier son destin à des relations internationales justes; estimant que la priorité est de protéger l’être humain en tant qu’être humain ».
Le ton courtois et diplomatique du discours du chef de l’Exécutif, ne cache pas l’allusion clairement faite à l’empressement de la Chine à soutenir les efforts de l’Algérie dans sa bataille contre la propagation du phénomène viral; et au retard européen enregistré sur le même registre. En effet les aides médicales chinoises sont intervenues dès que le Grand Dragon à neutralisé l’épidémie sur son sol, et continuent d’affluer lot par lot.
L’Union européenne, quant à elle, pourtant il s’agit de notre premier partenaire, n’a bougé que le 8 du mois en cours, avril 2020, annonçant une aide à l’Algérie d’une valeur de 75 millions d’euros; longtemps après avoir fourni dès mars dernier une aide de 450 millions d’euro au Maroc, et à la Tunisie une somme s’élevant à 250 millions d’euro. C’est d’ailleurs à cet égard que le Premier ministre Djerad; a affirmé que relations internationales de notre pays seront complètement différentes après la crise du Covid-19.
L’Algérie et la nouvelle route de la soie : Le premier pas a déjà été fait
« La nouvelle route de la soie » a été annoncée par le président chinois Xi Jinping; et lancée en 2013. Il est question plus précisément d’un projet d’un milliard de dollar, visant à établir une ceinture terrestre de chemins de fer et de routes à travers l’Asie centrale et la Russie; et une route maritime qui permet à Pékin d’atteindre l’Afrique et l’Europe via la mer de Chine et l’océan Indien.
Pour rappel, Abdelkader Messahel, ancien ministre des Affaires étrangères, a signé le 4 septembre 2018, et en marge de sa participation au troisième Forum sur la coopération sino-africaine à Pékin; un protocole d’accord sur l’adhésion de notre pays à ladite l’initiative; mais la Constitution algérienne exige que les traités internationaux de coopération restent gelés; jusqu’à ce que le président de la République ordonne personnellement de les mettre en vigueur.
C’est dans ce sens qu’à l’été de l’année suivante; le 6 juin 2019 plus exactement, Abdelkader Bensalah; ex Chef de l’Etat par intérim, a signé un décret d’après lequel l’Algérie a accepté de rejoindre officiellement l’initiative de la « nouvelle route de la soie ». La Chine a déclaré à l’époque, pour rappel; que l’Algérie était le 90ème pays a le faire.