Algérie – La Cour d’Alger a décidé de maintenir le militant Karim Tabbou en prison, sa demande de libération a été rejetée.
En effet, le militant et coordinateur de l’Union Démocratique et Sociale (UDS), Karim Tabbou, a été auditionné ce dimanche 22 décembre par le juge d’instruction du tribunal de Ruisseau; qui a rejeté sa demande de libération introduite par ses avocats.
C’est son frère, Djaffar qui a annoncé l’information sur son compte Facebook. « La chambre d’accusation du la Cour d’Alger refuse de libérer mon frère Karim Tabbou »; peut-on lire sur la publication de Djaffar Tabbou.
Où est la « main tendue » ?
L’annonce de cet énième refus de remise en liberté d’un militant considéré comme “détenu d’opinion” a suscité vraie déception chez les algériens qui attendaient des preuves de bonne foi de la part du pouvoir en place; d’autant plus que le nouveau président avait affirmé lors de sa première allocution qu’il « tendait sa main » tendue au Hirak. En effet, Tebboune avait promis de convier « les représentants emblématiques du mouvement populaire »; autour d’une table pour entamer un « dialogue sérieux ».
Pour rappel, Karim Tabbou a été interpellé par des agents en civil à son domicile et incarcéré depuis le 12 septembre à la prison de Koléa; où il est placé en isolement. Le militant est poursuivi pour « atteinte à l’unité nationale et incitation à attroupement non-armé »; suite à des déclarations tenues lors d’une conférence-débat animée à la ville de Kherrata le 8 mai dernier.
D’autres militants et figures du Hirak, à l’image de Fodil Boumala, Samir Benlarbi; ou encore le Moujahid Lakhdar Bouregaa; sont toujours en détention et leurs auditions devant le juge sont programmées dans les prochains jours. Alors que les algériens attendaient la concrétisation d’une « main tendue et sincère » de la part du pouvoir, l’espoir d’un réel changement des pratiques du système se dissipe au fil des jours.
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