Algérie – Vers une conjecture à dilemme, suscitant contingence et agitation qui accaparent les esprits des Algériens, suite à la possibilité d’une future annulation du Hadj pour l’année 2020. Une problématique imposée par la décision de suspension des frontières algériennes.
Avec l’approche de la saison de pèlerinage de l’an 2020 à grands pas; les pèlerins algériens se questionnent sur l’éventualité du maintien ou de l’annulation du Hadj pour cette année. Car à ce jour, les autorités saoudiennes n’ont communiqué aucune observation ou décision à ce propos; ce qui a fragilisé les sylphes des Algériens étant donnés les prévisions du devoir religieux; fixées pour le 28 juillet du mois prochain, rapporte le média arabophone El Khabar.
Effectivement, la question de l’annulation du Hadj 2020 retentit de plus en plus; d’autant plus que l’Algérie ne compte toujours pas ouvrir ses frontières, pour autoriser le trafic aérien. Une décision qui a émané, suite à la propagation du Coronavirus. Cependant, le porte-parole du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs; a informé dans une déclaration à lui au média El Khabar qu’à « ce jour, le bureau national du Hadj et de la Omra; n’a reçu aucune correspondance ou authentification des autorités saoudiennes; à propos d’une éventuelle organisation ou abrogation de la saison du hadj 2020 ».
En outre, la même source a enchaîné en indiquant que « Même si l’Etat saoudien décidera de maintenir le pèlerinage pour cette année, les conditions de préparations se verront rudes et drastiques, ce qui nous empêchera de nous préparer convenablement dans de telles exigences et en un laps de temps limité. » À cet effet, l’Algérie a préféré rester attentive et ne prendre aucune décision à l’heure actuelle, en vue de l’instabilité de la situation sanitaire du pays aménageant ce rite religieux ; a stipulé le porte-parole du ministère des affaires religieuses algérien.
Abrogation du Hadj 2020 : Quid l’avenir du tourisme religieux ?
En dépit de l’état sanitaire statique favorable de l’Algérie, par ailleurs le pays n’a toujours pas relancé ses orées, et a projeté une possibilité d’ouverture en début du mois prochain, entre autres pour le 1er juillet ; ce qui est en défaveur de la supplique des pèlerins souhaitant accomplir leur devoir religieux. Ceci étant dit, l’Algérie n’a toujours pas déclaré officiellement l’annulation du Hadj pour l’an 2020, à l’encontre de certains états islamiques tels que l’Indonésie et la Malaisie qui ont interdit à leurs citoyens ce rite à cause de la pandémie.
En sus, et avec un échéancier de moins de deux mois, le pouvoir religieux a jugé l’incapacité des agences touristiques à subvenir à toutes les demandes en si peu de temps. Surtout avec le basculement imposé aux agences touristiques ; vers une stratégie de paiement en ligne pour l’obtention d’un visa Hadj.
Pour rappel, le Syndicat national des agences de voyages (SNAV) avait indiqué que deux semaines est une période suffisante pour organiser le périple, avait-il déclaré au média d’expression arabe Echorouk. Il avait notamment souligné que l’Algérie a finalisé toutes les démarches au début de la saison. Ce qui va certainement sauver l’avenir du tourisme religieux en cette période ardue.
Hadj 2020 : L’état sanitaire saoudien défavorise le maintien du pèlerinage
En se référant au dernier recensement sanitaire évoqué par l’Arabie Saoudite, le maintien du pèlerinage devient difficilement concevable. En effet, le ministère de la santé saoudien a enregistré dimanche dernier, près de 130.000 cas contaminés et plus de 900 décès depuis le début de la pandémie. Ce qui a attribué au pays, la première place parmi les états arabes du golfe, le plus contaminé.
De par cette estimation, le pays se voit confronter à deux approches, soit l’amenuisement de la capacité d’accueil des pèlerins sur la terre sainte à la moitié, ou bien une annulation définitive du rite pour cette année 2020, en vue des présentes circonstances sanitaires. Afin de garantir une totale protection à ses résidents.