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vendredi, 29 mars 2024
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Algérie : Juger Bouteflika.. La question divise les Algériens

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Algérie – Juger ou pas le président déchu, Abdelaziz Bouteflika, continue de diviser les Algériens, plus d’une année après sa destitution par le mouvement populaire en Algérie. Le débat est toujours d’actualité sur la question liée à la revendication de beaucoup concernant sa traduction en justice.

Des montées en puissance de la polémique entre les Algériens qui réclament de juger l’ex-président, Abdelaziz Bouteflika, et ceux qui prônent de ne pas le faire, surviennent régulièrement en Algérie. L’opinion publique et ses « leadeurs » sont pris entre deux tendances contradictoires. Le quotidien national El Watan a fait la somme des avis divergents ; dans son édition d’aujourd’hui.

Abdelaziz Bouteflika est celui qui, en fait, a le plus régné sur l’Algérie. Les deux camps présentent deux visages totalement opposés du seul et même homme. L’ancien plus jeune ministre des Affaires étrangères était un orateur de talent. Sa démarche séduisait par l’assurance qu’il dégageait. Ses « partisans », en a-t-il encore aujourd’hui, sont partis jusqu’à évoquer un bilan fait de réalisations et de sacrifices de sa part.

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Ces détracteurs protestent et exposent une vision totalement différente. Manipulateur ; narcissique ; revanchard. Ce sont tous des qualificatifs utilisés contre lui. Le même vieux débat sur sa légitimité et son règne s’est transposé à présent sur un autre terrain. Celui de la justice. En abordant par exemple l’autoroute est-oust, les uns parlaient du « projet du siècle », tandis que les autres préféraient décrire cela comme étant le « scandale du siècle ».

L’homme a donné des décennies de sa vie pour servir le pays, selon certains. Il est inconvenable de le juger, estiment-ils. Leurs adversaires contestent ; et avancent que les années qu’il a passé au pouvoir ont démoli l’Algérie. Selon ce point de vue, la généralisation de la corruption à tous les niveaux a eu raison du peu qui restait des sociétés et institutions de l’État.

Jugement de Bouteflika. Pour ou contre ? : Voici un échantillon

« Abdelaziz Bouteflika, le chef de l’État, déchu, doit être entendu sur ses actions ; et sur l’activité de ses collaborateurs », avait appelé le RCD en mai 2019. En outre, Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Communication sous Bouteflika, a confié à El Bilad, en février dernier, que « le président de la République a une responsabilité dans la corruption ». Cependant, l’ex-diplomate penche du côté d’un jugement « symbolique », note le journal francophone. C’est-à-dire sans incarcération.

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« Il faut juger Bouteflika », a indiqué, au Jeune Afrique, l’écrivain talentueux, Kamel Daoud, à l’été 2019. Ainsi, ce dernier a précisé : « Le jugement de Bouteflika sera le début de la vraie rupture avec l’ancien système ». D’autre part, le président de l’Ordre des avocats d’Alger, Abdelmadjid Sellini, a récemment stipulé à Hakim Laâlam, dans son émission LSA-Direct, qu’il est « contre un procès d’Abdelaziz Bouteflika ». Le bâtonnier a ajouté : « Il a été président de la République ; et nous devons quel que soit “X” respecter nos institutions ».

Dans la même émission, Leïla Aslaoui, ex-ministre de la Solidarité dans le gouvernement du défunt Boudiaf, a donc déclaré que Bouteflika « ne doit pas être jugé ». Ce sera une occasion, pour lui, de jouer à la « victimisation ». Son fauteuil roulant jouera en sa faveur, d’après l’ancienne responsable. « C’est le meilleur service à rendre à un dictateur », a-t-elle soutenu. Par ailleurs, « si la justice le demande, c’est son affaire, mais pour le moment, il n’en n’est pas question ». Ce sont là les propos prononcés, le mois passé, par Tebboune lors de l’entretien à France 24.

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