Algérie – Le président de la République, Abdelamdjid Tebboune a pointé du doigt le montage automobile estimant que ce volet a largement contribué à la fuite de la devise vers l’étranger.
Intervenant ce 18 août lors d’une conférence nationale réunissant le Gouvernement et ses partenaires socio-économiques; le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune a remis en cause le secteur automobile qui a engendré la fuite de la devise depuis l’Algérie vers l’étranger. « Les actions pratiquées par les usines de montage ont failli entraîner l’économie nationale dans un précipice »; a-t-il signalé; avant d’ajouter que certains prétendaient exporter des voitures à l’étranger. « Où sont ces véhicules ? »; s’est interrogé Tebboune.
« Ces derniers ne faisaient qu’importer des voitures et gonfler leurs roues. Qu’est-ce qu’ils exportaient ? De l’air, en prenant 50% de la valeur des exportations ? »; a-t-il poursuivi. Cela dit, le président de la République a accusé certains investisseurs d’avoir profité de prêts d’investissement; allant jusqu’à des dizaines (10) de milliards de dollars; en acquérant des biens immobiliers dans les capitales européennes; rapporte le média arabophone, Ennahar.
Poursuivant dans le même sillage, il a appelé l’audience présente à se concentrer sur les petites et moyennes entreprises ainsi que les industries manufacturières; soulignant que chaque produit qui atteint les 60% du taux d’intégration, est considéré comme un produit local qui devrait être encouragé. Ainsi, l’investissement local était à l’ordre du jour. Il s’agit en effet d’un des jalons essentiels au nouveau modèle de développement basé sur la diversification; dont l’objectif est de relancer l’économie du pays; en ces temps de double crise éco-sanitaire.
L’investissement local pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures ?
S’agissant de l’importation de carburants, Abdelmadjid Tebboune a fait savoir, lors de la même session; qu’un accord a été conclu avec la société Sonatrach, stipulant que l’importation de carburant serait totalement interdite, à partir de 2021. Par ailleurs, il a confié qu’un montant s’élevant à « 1.900 milliards de dinars a été alloué à l’investissement. Et ce à partir d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de l’année ».
« Toutes les portes sont ouvertes à quiconque veut investir dans les industries manufacturières. Nous sommes là pour le soutenir »; a-t-il affirmé. Dans le même contexte, Tebboune a précisé « que toute personne portant un projet qui apportera une valeur ajoutée à l’économie nationale; sera protégée par le Gouvernement. « Ainsi, ceci réduira la facture des importations »; a-t-il relevé. S’exprimant toujours dans le cadre du redressement économique et social; il a indiqué, qu’il était nécessaire à l’économie nationale de sortir de la dépendance aux hydrocarbures.
De plus, le premier magistrat du pays a révélé que les revenus hors hydrocarbures s’élèvent aujourd’hui à environ deux milliards (02) de dollars seulement. Face à cela l’État compte porter la valeur des exportations hors hydrocarbures à cinq (05) milliards de dollars; réduisant ainsi cette dépendance de 98% à au moins 80% d’ici 2021; a conclu Abdelmadjid Tebboune; en encourageant l’exploitation des énergies renouvelables.