Algérie – La classe politique semble être divisée, car certains partis s’opposent à la dissolution de l’APN, dont le FLN et le RND, contrairement à d’autres voix qui soutiennent que la dissolution de l’Assemblée Nationale devrait avoir lieu en laissant place à des élections législatives anticipées.
Cette polémique suscitée auprès de la scène politique nationale et de la société civile est le fruit du récent scandale politique; lié à l’achat des sièges à l’Assemblé Nationale à coups de milliards de centimes lors des élections Législatives de mai 2017. Face à cela, la légitimité de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) de l’Algérie, a été remise en cause, ce qui a poussé certains partis à revendiquer sa dissolution, une idée qui n’est pas du goût du FLN.
En effet, le FLN (Front de Libération National) et le RND (Rassemblement National Démocratique) s’opposent à la dissolution de l’APN, selon ce qu’a rapporté le média Algérie 360 dans son édition du 07 septembre. Il convient de rappeler que les déclarations de l’ex-député du FLN, Baha Eddine Tliba, lors de son procès; ont révélé des pratiques de corruption sur l’élection de nombreux députés qui ont versé des sommes d’argent colossales afin de rejoindre la chambre basse du Parlement.
Cela dit, aujourd’hui le débat national porte sur deux rives. Certains sont contre le fait de confier l’examen et l’adoption de la nouvelle Loi Fondamentale, à une majorité de parlementaires; dont les sièges ont été achetés. D’autres, ont clairement exprimé leur opposition à la dissolution de l’APN.
Pour sa part, le nouveau Secrétaire Général du FLN, Abou El-Fadl Baâdji a confié, lors d’un point de presse tenu après la première réunion du nouveau Bureau Politique du parti; « préféré des élections législatives anticipées sans dissolution au préalable de l’APN »; selon ce qu’indiqué le quotidien Le Soir d’Algérie.
Voici ce que pensent les représentants du FLN
« Le Président de la République n’a jamais évoqué la dissolution des Assemblées élues, ni dans son programme électoral; lors de l’élection présidentielle du 12 décembre dernier; ni une fois installé dans ses nouvelles fonctions », a avancé le chef du cabinet du SG du FLN; Mohammed Amari, au journal de presse écrite. Selon l’orateur « la dissolution de l’APN signifie la tenue d’élections législatives anticipées dans les trois (03) mois qui suivent cette décision. Ce qui suppose la vacance des sièges parlementaires », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, pour Amari, les nouvelles élections législatives, anticipées ou calendaires, « ne pourraient se tenir sous la coupe de la loi portant régime électoral en vigueur; même celle portant création et fonctionnement des partis ». D’autre part, des « voix du milieu politique, notamment celles adoptant le processus constitutionnel en cours »; ont supposé la « probable dissolution de l’Assemblée après la tenue du référendum sur la Constitution le 1er novembre prochain ».
De plus, le SG du FLN a répondu aux voix, qui réclament la mise à l’écart du FLN, qu’il « n’y avait pas de musée qui suffisait à son parti »; spécifiant que le « FLN doit prendre part du processus de réformes en cours ». À noter qu’avant le FLN, le SG du RND, Tayeb Zitouni a critiqué ceux qui appellent à la dissolution des Assemblées.
« Nous sommes contre la dissolution des Assemblées, car cette option s’apparente à une période de transition déguisée au moment où l’Algérie a élu démocratiquement son Président ». Il a également rappelé que « le chef de l’État n’a, à aucun moment, évoqué la dissolution des Assemblées ».