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jeudi, 25 avril 2024
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Algérie : « La finance islamique n’existe pas », estime Hadj Nacer

Publié le

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Algérie – Un ancien gouverneur de la Banque centrale, Abderrahmane Hadj Nacer en l’occurrence, a exprimé son avis sur la question de la finance islamique en estimant qu’elle ne se pose pas du tout, puisqu’elle n’existe même pas. 

En effet, lors d’un entretien accordé au journal La Nation, Abderrahmane Hadj Nacer, un ancien gouverneur de la Banque d’Algérie (BA) s’est exprimé sur la finance islamique en affirmant qu’une banque islamique ne pouvait pas exister, puisqu’il faut une monnaie islamique pour ouvrir une banque de ce type.

L’ancien banquier a ensuite expliqué autre chose. Il a affirmé que de nos jours « toutes les monnaies se réfèrent au dollar ». Il poursuit alors en soulignant que le prix du billet vert « est fixé par son taux d’intérêt. Et celui-ci n’obéit pas à des critères compatibles avec le Coran ».

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« Il n’y a pas plus moderne que l’économie islamique », selon l’ancien gouverneur de la BA

L’homme de 69 ans est allé plus loin. Il a avancé que l’économie islamique était « l’économie la plus moderne qui puisse exister ». L’intervenant a ensuite noté qu’elle se base sur le risque partagé. « C’est une économie basée sur l’interdiction de la rente ou de la spéculation.

C’est le risque partagé. Je te prête de l’argent, je suis prêt à gagner beaucoup. Mais je suis aussi prêt à perdre beaucoup avec toi. Ça, c’est le principe de base », a clarifié l’ancien gouverneur.

Hadj Nacer a également rappelé que l’Algérie a été l’un des premiers pays à reconnaître la banque islamique. Sauf que « nous n’avions ni institutions de financement islamique ni de banques privées islamiques et encore moins de système de supervision national ou international », a lancé encore l’ancien patron de la Banque Centrale.

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| Lire aussi : Algérie : De nouveaux billets de banque pour résoudre le problème de liquidité

En effet, l’ancien gouverneur de la Banque centrale d’Algérie (BCA) a raconté, que dès les années 1980, le taux d’intérêt des banques a commencé à être relié à l’usure (Riba), dans la région des Haut Plateaux en Algérie, ce qui est formellement interdit en Islam.

Il poursuivit en expliquant que les agriculteurs de l’époque plaçaient des fonds dans les caisses d’épargne et qu’ils demandaient ensuite à leurs banquiers de calculer leurs intérêts, puis laisser la somme sur le comptoir de la banque. 

L’ancien dirigeant de la Banque d’Algérie a par la suite affirmé que ces sommes d’argent devaient être placées dans une caisse spéciale, mais cela n’était pas toujours le cas.

L’alternative aux banques classiques

Il fallait donc trouver une solution à tout ça, les banques islamiques sont donc nées. « C’est beaucoup d’argent, des fortunes colossales. Et cette idéologie s’est propagée dans le pays. Des gens refusaient même de travailler avec la banque classique », a lancé Abderrahmane Hadj Nacer à La Nation

Pour rappel, Abderrahmane Hadj Nacer est le cousin germain de Moufdi Zakaria, l’auteur de l’hymne national algérien. L’ancien banquier était directeur du Département des Affaires économiques au niveau de la Présidence en Algérie, entre 1985 et 1989. Il a ensuite été nommé gouverneur de la Banque centrale de 1989 à 1992. 

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