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vendredi, 19 avril 2024
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Coronavirus en Algérie : Les vendeurs du marché noir de devises craignent sa fermeture

Publié le

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Algérie – Les décisions de l’Etat Algérien, à sa tête Abdelmadjid Tebboune, imposées par la lutte contre la propagation pressante du nouveau Coronavirus, Covid-19, vont dans le sens du durcissement graduel, et induisent au passage les cours de change sur le marché noir des devises dans une logique de baisse continuelle. 

Selon les témoignages des cambistes au niveau de la place Port-Saïd à Alger, principale plaque tournante du marché parallèle des devises en Algérie, les taux de change ont connu une baisse sans précédent par rapport aux dernières années, où la valeur d’un billet de 100 euros est tombée jusqu’à 18.500 dinars, tandis que le même billet de la monnaie américaine, le dollar, est échangé à seulement 17.500 dinars. Le prix de la livre sterling, quant à lui, a considérablement fléchi pour atteindre un record de 220 dinars à l’achat, et 225 dinars à la vente d’un pound.

Un nombre de fins connaisseurs du marché noir des devises ont affirmé que le recul du trafic commercial, engendré par le retrait complet des importateurs, forcé par les mesures drastiques de lutte contre la propagation du Coronavirus, et à un second degré le retard qu’enregistre l’avènement du décret réglementaire censé régir l’importation des véhicules d’occasion ( moins de 3 ans), déjà gênée par les mesures préventives évoquées plus haut, font de l’effondrement sans précédent des taux de change dans l’informel une réalité observable aujourd’hui.

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Cela vient conforter les récents témoignages de quelques cambistes du Square, et qui font mention de l’absence depuis février des importateurs, opérant généralement en destination et en provenance de Chine, sur le marché parallèle, mais aussi celle des pèlerins en direction de Médine et de la Mecque en Arabie Saoudite, et celle des touristes qui habituellement en cette période de l’année quittent l’Algérie pour les pays du sud de l’Europe convoités en saison printanière.

Les cambistes interviewés reprochent au Coronavirus d’avoir provoqué le retrait intégral, sur le marché noir, de tous ces potentiels demandeurs de devises, de plus est à une période particulièrement sensible et lucrative de l’année.

Poursuite des baisses et risque de fermeture

Les mesures de prévention, plus anciennes, visant à faire barrage à la propagation de la Covid-19, à la lumière de la prestance qu’elles exercent sur le recul incessant de la demande, face une offre qui ne faiblit pas, maintiennent le processus baissier des taux de change. Cependant, les mesures les plus récentes risquent, par leurs possibles issus largement plus radicaux, d’avoir une incidence beaucoup plus grave sur le marché noir que la simple chute des prix des devises.

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En effet, les nouvelles mesures préventives, encore plus restrictives, annoncées ce jeudi 18 mars dans un communiqué de la Présidence, et stipulant entre-autres la suspension des liaisons ferroviaires et les transports collectifs urbains, privés et publics, ainsi que les lignes inter-wilayas, ainsi que la fermeture temporaire, mais pouvant être reconduite, des cafés et des restaurants dans les grandes villes, donnent un avant-goût d’une instauration prochaine d’un état de confinement sanitaire généralisé à la quasi-majorité de la population.

Cette situation pourrait donc se traduire, dès cette semaine, par l’interdiction explicite de circuler et de se rassembler, sous n’importe quel prétexte compte tenu uniquement de quelques motifs indispensables.

Une évolution pareille nous incite à noter que, tandis que les premières mesures prudentielles ont déclenché le processus baissier des taux de change dans l’informel, ces nouvelles mesures draconiennes, par leur possible débouchement d’une façon ou d’une autre sur un état d’urgence sanitaire, conduiront à mettre carrément les verrous au marché parallèle des devises, à l’instar bien évidemment d’une multitude d’autres lieux publics de rencontre et d’échange.

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