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jeudi, 28 mars 2024
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Algérie : L’endettement extérieur pourrait pallier l’insuffisance financière ?

Publié le

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AlgérieAli Benouari serait pour un endettement extérieur, qui selon lui contribuerait à la sortie du pays de l’actuelle crise financière qu’il traverse. Un endettement qui a-t-il précisé « financerait des projets de développement structurants et rentables, créant ainsi de la richesse et s’auto-remboursant ».

S’exprimant lors d’un entretien accordé au média spécialisé Algérie Eco, rapporté dans son édition de ce 03 août, l’ex-ministre du budget, Ali Benouari, s’est penché sur l’actualité financière que traverse le pays. Ainsi, entre la dévaluation du dinar et sa chute libre; qui se poursuit au niveau des cotations officielles de la Banque Centrale; et en plus de l’instabilité économique et financière de l’Algérie, pour Benouari l’endettement extérieur serait plutôt une bonne décision.

Cependant, il a justifié son avis par plusieurs raisons. L’endettement extérieur est un excellent moyen pour pallier « l’insuffisance de l’épargne intérieure; relancer l’investissement et la croissance »; a-t-il soutenu, en faisant savoir que cette insuffisance est aujourd’hui à l’ordre de 40% et ne cesse de décliner. De plus, les prévisions de la banque Mondiale la situent autour de 27% en 2025; a ajouté Benouari. Selon lui, ce dispositif aiderait à financer des projets à fort impact social et économique; dont « le doublement et de l’électrification des lignes de chemin de fer ou encore le développement des énergies renouvelables ».

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L’endettement extérieur, « éviterait à l’Algérie de freiner les investissements dans le domaine du pétrole et du gaz; parfaitement éligibles aux crédits extérieurs »; a supposé l’ex-ministre du Trésor. Selon lui, les banques multilatérales de développement; comme la Banque Mondiale et la  Banque Africaine de Développement et les fonds de développement spécialisés; s’empresseront de financer ces projets; « car leurs lignes de crédit, peu coûteuses et à maturité longue ne pèseront pas sur l’indépendance financière du pays »; a-t-il avancé.

Benouari pour un endettement extérieur qui finance des projets à « débouchés garantis »

Poursuivant son entretien avec notre source, l’intervenant a tenu à préciser que « tous les endettements ne se valent pas ». Ainsi, il a indiqué qu’un endettement qui vient financer des biens de consommation « n’est pas sain ». Contrairement à « l’endettement extérieur qui finance des projets de développement structurants et rentables; ainsi que ceux qui sont tournés vers l’exportation »; serait plus acceptable; a affirmé l’ex-membre du gouvernement estimant que « ce type d’endettement est un moyen de créer de la richesse et ainsi s’auto-rembourser, d’une manière ou d’une autre ».

D’autre part, l’interviewé a cité un autre type de financement extérieur, qui a-t-il spécifié a un potentiel infini. Il s’agit notamment du « Project Finance », adossé au système de concessions. « Celui-ci s’auto-rembourse directement par une partie des recettes générées par le projet; un peu comme les investissements directs (IDE), sauf que là; la dette s’éteint complètement au terme de la durée de la concession »; a expliqué l’ex-ministre.

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Pour l’orateur, tout ce qui entre dans « la sphère marchande et qui dispose d’un débouché garanti peut être financé par ce biais ». Une autre raison soutenue par Benouari est que l’endettement extérieur « permet d’opérer un meilleur contrôle sur les coûts et les délais des investissements ». Par ailleurs, il a enchaîné son argument en considérant que cette solution serait « une bonne arme de lutte contre la corruption; car les bailleurs de fonds contrôlent aussi les procédures d’appels d’offres »; a-t-il signalé. 

En conclusion, l’ex-représentant du Trésor a insisté sur l’impératif de revenir sur les marchés financiers; « après une longue absence pendant laquelle l’Algérie a perdu toute expertise en matière de négociation de contrats et d’approche des marchés financiers »; a-t-il regretté. De plus, il a appelé à ne pas dépasser le ratio du service de la dette (remboursement en principal et en intérêts), qui est communément fixé à 25% des revenus en devises du pays.

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