Algérie – En quête de solutions pour atténuer la pénurie de viande bovine et réduire les prix sur le marché national, l’Algérie se tourne vers le bœuf irlandais et le poulet russe. Cette nouvelle stratégie d’approvisionnement promet un enrichissement notable de l’offre alimentaire en Algérie.
Pour faire face à la pénurie de viande bovine qui affecte le marché algérien, le gouvernement explore activement de nouvelles avenues d’approvisionnement à l’international. Dans ce contexte, l’Irlande, réputée pour la qualité de son bœuf, est devenue une source privilégiée pour les importateurs algériens. Cette orientation stratégique de l’Algérie vers le bœuf irlandais s’est concrétisée par une récente visite de représentants algériens en Irlande, pour négocier directement avec les éleveurs locaux.
Ces pourparlers ont abouti à un premier envoi significatif de viande bovine irlandaise vers l’Algérie, marquant ainsi le début d’une collaboration prometteuse. La société irlandaise Emerald Isle Beef Producers a joué un rôle clé dans cette initiative. Un contrat a été signé avec le groupe algérien Mawashi pour la livraison de 20 tonnes de viande bovine, une première depuis les années 1990. Ce partenariat pourrait ouvrir la voie à des exportations régulières de bœuf irlandais vers l’Algérie, avec l’ambition d’établir un rythme d’une livraison hebdomadaire.
La visite en Irlande de trois acheteurs de bétail algériens en septembre dernier a également permis d’explorer des options d’importation diversifiées. Notamment l’acquisition de plusieurs milliers de taureaux et de génisses. En outre, l’option d’importer des carcasses dans le cadre d’un accord d’abattage sous contrat est également à l’étude. Offrant ainsi une flexibilité accrue dans les modalités d’importation.
Parallèlement, la Russie est devenue un autre partenaire commercial important pour l’Algérie dans le secteur de la viande. Un accord récent permet à la Russie d’exporter de la viande de volaille en Algérie. Ce développement, marquant un renforcement des relations commerciales entre les deux pays, est le fruit d’un accord entre l’agence fédérale russe Rosselkhoznadzor et le ministère algérien de l’Agriculture et du Développement agricole. Cette ouverture vers le poulet russe représente une diversification significative de l’approvisionnement en viande pour l’Algérie.
Ces démarches s’inscrivent dans une politique plus large de diversification des sources d’approvisionnement en viandes pour l’Algérie. Elles témoignent ainsi d’une volonté de stabiliser le marché national et d’offrir aux consommateurs algériens un choix plus vaste et de meilleure qualité. Ces accords, avec l’Irlande pour le bœuf et la Russie pour le poulet, ouvrent de nouvelles perspectives pour l’industrie agroalimentaire algérienne, tout en renforçant les liens commerciaux avec ces pays.
