Algérie – L’enquête menée contre l’ex-DGSN Abelghani Hamel a révélé comment ce dernier ainsi que ainsi que sa famille ont usé de sa position pour obtenir des privilèges exagérés.
L’ancien directeur général de la Police, Abdelghani Hamel est de nouveau au cœur de la tourmente. L’enquête ouverte par la justice algérienne à l’encontre du général major à la retraite et ancien directeur général de la sécurité nationale, Abdelghani Hamel, a révélé comment il a usé de son influence pour obtenir, lui, son épouse et ses enfants, des privilèges liés au foncier et à des biens immobiliers; rapporte le quotidien arabophone Ennahar dans son édition du 9 février.
L’enquête a également révélé, selon des sources proches du dossier cités par Ennahar, que l’épouse de Hamel qui est actuellement sous contrôle judiciaire, profitait de la position de son mari afin d’obtenir des biens immobiliers notamment des magasins et des bureaux de promotion et de gestion immobilière dans plusieurs wilayas à travers le pays.
Des pertes pour le trésor public estimées à 7 milliards de centimes
Toujours selon le journal arabophone, l’épouse de Hamel a obtenu pas moins de neuf (9) magasins appartenant à l’Office de Promotion et de Gestion Immobilières (OPGI) de Hussein Dey; faisant ainsi perdre pas mois de 7 milliards de centimes au trésor public.
En effet, l’enquête a dévoilé que ces appartements, qui sont tous enregistrés au nom de l’épouse de Hamel sont évalués à 1,8 milliard de centimes, soit une valeur de 22 mille dinars pour le m², alors que leur valeur réelle est estimée à 120 mille dinars par m², soit 12 millions de centimes par mètre carré.
Poursuivi pour « enrichissement illicite, détournement de foncier et abus de pouvoir » et placé en détention provisoire à la prison d’El Harrach depuis le 5 juillet 2019, le procès de Hamel s’ouvrira le mercredi 19 février 2020 au tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
