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jeudi, 28 mars 2024
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Coronavirus : L’Algérie au temps du confinement, vue par Kamel Daoud

Publié le

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Algérie – Pour l’écrivain et journaliste Kamel Daoud, le confinement imposé par la pandémie du Coronavirus risque de changer certaines des habitudes de tous les êtres humains, il estime d’ailleurs que le retour à la vie d’avant est loin d’être prêt à arriver.

Lors d’un entretien téléphonique accordé à la radio France Culture ce 24 avril, l’écrivain et éditorialiste Algérien, Kamel Daoud a confié être confiné avec sa famille dans sa maison à Oran depuis 39 jours. Il n’a pas manqué de faire part du choc émotionnel provoqué par la pandémie et de son inquiétude sur les conséquences qu’elle pourrait engendrer à l’avenir sur les rapports sociaux.

Devenu très sollicité depuis le succès de son premier roman publié en France « Meursault contre-enquête » (Actes Sud), prix Goncourt du premier roman en 2015, l’intellectuel Algérien a été invité partout où ses livres sont traduits. Ainsi, le chroniqueur vedette du Quotidien d’Oran – et depuis quelques années de l’hebdomadaire Le Point – ne dépassait pas une semaine sans prendre l’avion, a souligné la même source.

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De ce fait, le confinement a brusquement changé son quotidien. Pour lui, il s’agit d’une immobilisation forcée, accompagnée d’une peur effroyable et d’une forte envie de retrouver la vie d’avant. D’une voix grave, et d’un ton mesuré, l’auteur a déclaré « qu’entre la terreur, l’espoir et le déni, retrouver la vie d’avant est un rêve », conscient qu’on ne peut plus fonctionner comme s’il ne s’était rien passé. Selon lui, cette crise sanitaire a « modifié la logique de la vie »; l’espèce humaine est passée « d’espèce menaçante à espèce menacée ».

Ce que pense Kamel Daoud de la gestion de l’épidémie du Coronavirus en Algérie

Bien que l’interlocuteur a les moyens de se confiner en France, son nouveau chez lui, là où le système de santé est moins défaillant qu’en Algérie, Kamel Daoud a fait le choix de rester avec sa famille à Oran. Dans ce sens, il a fait savoir à la même radio, que les autorités Algériennes ont plutôt bien géré la crise sanitaire.

« Certes, la panique s’est emparée des citoyens, comme partout dans le monde, durant les trois premiers jours du confinement avec des craintes de pénuries alimentaires, mais c’est vite rentré dans l’ordre. Et toute la communication autour de l’évolution de la contagion, est bien gérée, le bilan de l’épidémie est donné tous les soirs », a-t-il affirmé. En tant que citoyen, l’auteur à succès a estimé que le bilan était étonnement bon.

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« Ce n’est pas la fin du monde mais c’est quand même la fin de tout un monde », à travers ces mots, l’écrivain faisait référence aux rapports sociaux habituels, notamment ceux de se serrer les mains, s’embrasser, se donner l’accolade; ces actes vont devenir dangereux, a-t-il avancé avant d’ajouter que ce Coronavirus « va changer la façon qu’on a aujourd’hui de toucher l’autre, de l’approcher et d’être à ses côtés ».

Avant de conclure, il a indiqué que cette période représente le moment propice pour se remettre en question et de bien réfléchir. Concernant l’actualité socio-politique en Algérie, l’intervenant a encouragé l’option d’aller vers un consensus politique entre le pouvoir en place et le Hirak.

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