Algérie – La monnaie nationale continue sa dégringolade de façon drastique. L’expert financier, Aboubakr Sellami, préconise de changer les billets de banque en Algérie, pour faire face à cette baisse de la valeur du dinar.
En effet, le dinar algérien continue sa chute face aux principales devises étrangères en Algérie, et Aboubakr Sellami, expert en finances, recommande le changement des billets de banque pour stopper cette dégringolade. Il s’est exprimé dans un entretien téléphonique accordé à Echorouk TV, le vendredi 12 mars 2021.
Dans le détail, la monnaie nationale ne cesse de régresser depuis le début de l’année en cours. Ce qui a impacté de façon directe le pouvoir d’achat des familles algériennes. Mais aussi, les prix des produits de large consommation. Ces derniers affichent des tarifs de plus en plus élevés ces dernières semaines. Ce qui inquiète beaucoup de citoyens algériens.
Toutefois, pour faire face à cette crise financière, de nombreuses personnes, physiques ou morales d’ailleurs, tentent tant bien que mal de trouver une issue à cette impasse. Certaines insistent sur la nécessité de mettre en place des réformes du système monétaire. Cela notamment en fixant la valeur nominale de la monnaie nationale. Chose faisable en enlevant un zéro au dinar.
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Seulement, le spécialiste estime que c’est loin d’être la solution adéquate dans une telle situation. Pour arguer, il indique qu’une démarche pareille doit être appliquée si l’inflation est extrêmement élevée dans le pays. Cependant, aujourd’hui en Algérie, c’est loin d’être le cas, notamment avec cette crise de liquidité auprès des banques et des institutions financières, explicite l’orateur.
Sellami précise que cette argent absent de sphère bancaire se trouve dans le marché parallèle. De ce fait, il serait indispensable de réinjecter ces fonds dans le circuit bancaire. Dans ce cas, le changement des billets de banque serait la décision optimale à prendre par le gouvernement, ajoute-t-il.
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Néanmoins, cette opération peut bien poser certaines contraintes. De plus, il se peut qu’elle impacte de façon négative l’économie nationale. D’où la nécessité de procéder à des études précises et approfondies. Ce qui permettra aux autorités compétentes de prendre les bonnes décisions au bon moment.
De son côté, le ministère des Finances s’attend à une baisse de 5 % par an, de la valeur de la monnaie nationale, durant les trois (03) années à venir. Et ce, face aux devises étrangères. Des prévisions préoccupantes pour les sociétés nationales de production et d’importation. Mais qui ne réjouit pas aussi un grand nombre de citoyens, note la même source.
