Algérie – La dévaluation du dinar n’est pas sans conséquence, cette crise de la monnaie nationale a amené la baisse de l’allocation touristique à 90 euros.
Dans l’optique d’améliorer la compétitivité économique du pays, le gouvernement a opté pour la dévaluation de la monnaie nationale. Et ce, afin de mieux gérer les dépenses internes du pays. Toutefois, cette dévaluation n’est pas sans conséquence.
En effet, le quotidien arabophone El Hiwar a rapporté hier, le 16 décembre, que l’allocution touristique allait subir une sensible baisse. Celle-ci n’était déjà pas très flatteuse. Pour rappel, le voyageur algérien avait le droit de bénéficier de 100 euros seulement précédemment.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui, le montant actuel de cette attribution équivaut à la modique somme de 90 euros. Le gouvernement essaye de faire face tant bien que mal à la crise multidimensionnelle qui affecte énormément l’économie du pays. Ce n’est pas la première fois que les autorités algériennes remédient à ce stratagème.
Précédemment, l’allocution pouvait aller jusqu’à 130 euros en Algérie. Ce montant diminuait progressivement. Il a baissé à 105 euros dans un premier temps, ensuite le montant a été arrondi à 100 euros, pour arriver à ce qu’il en est aujourd’hui, soit 90 euros, rapporte le quotidien sus-cité.
Que pense un expert en économie de la décision de baisser l’allocation touristique en Algérie ?
La cause principale de cette décision est en grande partie due à la chute considérable du dinar face aux grandes monnaies. Il est important de noter que dans les cotations de la Banque d’Algérie (BA), 160,42 DA équivalent 1 €. Tandis que 132,23 DA égalent 1 $, il faut avouer que les chiffres ne sont pas très encourageants.
Par ailleurs, l’économiste Slimane Nacer a tenu à donner son avis sur la situation. Selon lui, il est préférable d’arrêter complétement cette subvention, car elle atteint la réputation du pays. Le spécialiste a rappelé que l’Algérie avait le montant le plus faible d’allocation touristique par rapport aux pays voisins.
Pour mieux illustrer ses propos, l’interlocuteur a cité le montant des allocations de nos voisins de frontières. Il a déclaré que le citoyen marocain avait le droit de changer jusqu’à 3.583 euros par an.
Tandis que le voyageur Tunisien pouvait quant à lui recevoir jusqu’à 2.680 euros alors que le Libyen bénéficiait de 2.400 euro annuellement. Ce qui nous situe bien loin derrière nos voisins et hors course avec 90 euros d’allocution touristique par an, rapporte la même source.