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samedi, 2 novembre 2024
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Algérie : Change euro – dinar, éradiquer les squares.. Benkhalfa répond

Publié le

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Algérie – L’économiste et financier, Abderrahmane Benkhalfa, envoyé spécial auprès de l’Union africaine (UA), et ex-premier argentier du pays, est revenu longuement sur la situation économique actuelle et ses implications sur le cours de change de l’euro face au dinar. Il s’est aussi attardé sur les perspectives d’éradication du marché parallèle des devises.

Abderrahmane Benkhalfa est expert économique et financier et ancien ministre des Finances. Il s’est penché, lors d’un entretien au site La Patrie News, sur les questions en lien avec le taux de change du dinar face à l’euro et l’incontournable nécessité d’éliminer le marché noir des devises en Algérie. À la tête de celui-ci, rappelons-le, se trouve le square Port-Saïd dans la capitale.

La vision de l’intervenant apporte, dans l’article paru le 7 décembre, un éclairage sur la sphère informelle du change dans notre pays. Benkhalfa explique que la flambée de la tarification parallèle de l’euro s’explique par la double-nature du marché noir. Le fonctionnement de ce dernier repose sur deux piliers. Le premier concerne la dimension conjoncturelle de ce marché.

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Le second, quant à lui, évoque sa dimension spéculative. Le confinement et la fermeture des frontières nationales, selon le même orateur, ont provoqué le recul drastique de la valeur de l’euro. C’est parfaitement conjoncturel, réaffirme Benkhalfa. Dès que cette situation se dissipe, le marché parallèle reprendra ses formes d’antan.

À présent, les informations faisant état d’un éventuel déverrouillage font penser à une hausse de la demande qui s’ensuivrait. La monnaie unique européenne se redresse alors, de façon magistrale, devant le dinar algérien. Cela survient déjà, malgré que l’augmentation de la demande ne soit pas encore intervenue.

Le marché parallèle de la devise à la loupe 

Il est question ici d’un mécanisme d’anticipation. C’est ce qu’explique Abderrahmane Benkhalfa à La Patrie News. Le marché noir de change évolue constamment en mode spéculatif, selon l’expert financier. La flambée de l’euro face au dinar serait alors en parfaite harmonie avec les caractères conjoncturel et spéculatif de la sphère informelle.

Cette dernière facilite les pratiques illégales, comme le blanchiment d’argent, note l’intervenant. Mais beaucoup plus important que ça, le marché parallèle de la devise décrédibilise le système bancaire algérien. L’éradiquer se présente ainsi comme une démarche indispensable pour parier aux problèmes qu’il pose.

Toutefois, pour lutter efficacement contre quelque chose, il faudrait bien connaitre ce « quelque chose ». C’est d’ailleurs ce que souligne l’interlocuteur du média en ligne. Le marché noir de change jouit d’un élargissement immense, souligne-t-il. Il a même été grandement « numérisé », c’est-à-dire installé sur le web. Le confinement l’a jeté « dans les bras » d’internet.

Benkhalfa préconise une étude approfondie en la matière

Rien que pour ces deux éléments, à savoir sa taille imposante et sa présence sur la toile, il mérite une étude colossale, assure Benkhalfa. Cela prendra un an ou un an et demi, précise-t-il. On doit décortiquer ses mécanismes pour le neutraliser. Cependant, une armada de lois contre le marché noir de change ne suffira pas, d’après le même avis. 

Un plan économique devrait donc suivre le dispositif juridique. La raison en est que le marché parallèle des devises interagit profondément avec le secteur de l’informel dans son ensemble. Ce n’est pas une mince affaire. Néanmoins, ça reste largement réalisable. C’est ce que l’on arrive à en tirer des propos du spécialiste.

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