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vendredi, 29 mars 2024
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Algérie : Comment l’inexistence de bureaux de change a créé le marché noir de devises

Publié le

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Algérie – Un économiste évoque les contradictions de la nouvelle loi sur les intermédiaires bancaires et considère que l’inexistence des bureaux de change a contribué à l’essor du marché noir des devises.

Contacté par la chaîne arabophone Ennahar pour réagir à l’actualité économique, l’enseignant en économie à l’université de Ouargla, Slimane Nacer, a fait savoir que le vide laissé par les bureaux de change a créé en quelque sorte, le marché noir des devises du fait que les citoyens ne trouvaient d’autre lieu pour échanger les monnaies étrangères.

« Il faut savoir que les bureaux de change achètent uniquement la devise auprès des citoyens mais ne les vendaient pas. Or, nous savons que le citoyen Algérien a besoin d’acheter plus de devises qu’il n’en vend. C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’oriente vers le marché noir. » a expliqué l’économiste.

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Dans le même sillage, l’enseignant a exprimé son pessimisme quant à l’éradication totale du marché noir. Selon lui, cette démarche demande plus d’efforts que l’instauration d’un texte de loi autorisant l’exercice des bureaux de changes. « À mon avis, l’ouverture des bureaux de changes est complexe, je ne pense pas qu’un texte de loi va résoudre le problème du marché noir. » a-t-il ajouté

Une loi sur les bureaux de change existe déjà, rappelle l’économiste

L’expert en économie a indiqué par ailleurs que le retard de l’émergence des bureaux de change en Algérie n’est pas dû au vide juridique car une loi a été d’ores et déjà mise en place en 2016. Nacer explique cette situation par les contraintes administratives et bureaucratiques rencontrées sur le terrain. 

« Les bureaux de change ne pouvaient pas exercer dans un climat qui ne leur était pas favorable. À titre d’exemple, la marge des bénéfices est définie à 1 % pour chaque transaction, ce qui était considéré comme minimes. Il faut leur laisser une liberté de fixer leurs propres marges dans un climat de libre marché régi par la loi de l’offre et de la demande. » a déclaré l’expert au micro du même média.

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Par ailleurs, Slimane Nacer a mis en exergue les ambiguïtés dénotées au sujet de cette nouvelle réglementation qui selon lui ne spécifie pas clairement qui sont les intermédiaires financiers concernés par l’annonce du Journal officiel, puisqu’il n’est pas explicitement indiqué qu’il s’agisse de bureaux de change et de devises.

« Cette nouvelle réglementation parue dans le numéro 16 du Journal officiel contient de nombreuses ambiguïtés. Elle s’intéresse, certes, à la réglementation du marché des échanges financiers entre les institutions financières à ma connaissance, mais elle ne parle pas clairement les bureaux de changes. », a-t-il conclu. 

https://www.facebook.com/EnnaharTv/videos/557746934834452

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