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jeudi, 25 avril 2024
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Algérie : Boukrouh reçoit des menaces pour un « avis » sur le Ramadan

Publié le

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Algérie – Dans une publication sur sa page Facebook, intitulée « Le mufti malgré lui », Noureddine Boukrouh, intellectuel et homme politique, déclare faire en ce moment l’objet « de critiques, d’insultes et de menaces de mort » qui pleuvent sur lui de partout en raison d’un précédent article sur « Le Coronavirus et les Civilisation », où il a préconisé le renoncement au jeûne durant le mois du Ramadan de cette année.

« Moins de vingt-quatre heures, raconte-t-il en effet dans son post du 12 avril, après la publication sur ma page Facebook, et deux journaux en ligne, [Oumma et Le Matin d’Algérie, ndlr], d’un article sur le « Coronavirus et les civilisations » le 8 de ce mois; je me suis retrouvé sous un déluge de critiques, d’insultes et de menaces de mort provenant de mon pays et de l’étranger »; informe-t-il en affirmant être harcelé pour son avis, de plus est mal interprété.

Comme il n’a fallu au Coronavirus qu’un « patient zéro » celui qui a reçu la première charge virale, et inconnu par les épidémiologistes, pour se propager dans les quatre coins du monde en un temps record, de même « il a suffi » d’un seul « désinformateur zéro »; également ignoré par l’auteur, pour que la « fausse nouvelle »; se répand comme une traînée de poudre « à travers les réseaux sociaux à la vitesse de la lumière ».

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La page de l’auteur est alors prise d’assaut de la part « d’essaims de mouches électroniques », sous prétexte qu’il s’est grossièrement autoproclamé savant de la jurisprudence islamique. On lui reproche d’être « un mufti imaginaire »; aspirant légitimement à l’autorité religieuse; en demandant aux musulmans « de renoncer à jeûner [durant le mois du Ramadan de cette année] pour préserver leur vie et celle des non-musulmans avec qui ils peuvent être en contact ».

La polémique enfle.. Boukrouh s’explique

Voici le passage de l’article qui a irrité beaucoup de monde, et déclenché la polémique, et a ainsi conduit certains à menacer l’auteur, qui suppose que si la pandémie continue à faire rage, « le vieux savoir religieux invariable… sera confronté à un sérieux embarras : consentir à la suspension du jeûne cette année car un gosier sec favorise l’implantation du virus, ou la refuser et braver le risque d’une plus large contamination des musulmans et des non-musulmans qui vivent ensemble presque partout »

« Qu’est-ce qui doit primer ? La vie d’un nombre indéterminé d’êtres humains ou une prescription religieuse ? ». Boukrouh note qu’il n’a rien fait ici à part soulever, le droit octroyé par par le Coran lui-même, à ses fidèles de se préserver même au détriment de leurs pratiques religieuses.   

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Pour étayer ses propos, l’intervenant prend l’exemple d’Al-Azhar; l’institution religieuse qui a le plus de poids et du prestige en matière de Fatwas, et qui a eu recours, la veille de la parution du texte de Boukrouh; à « l’examen par ses instances des possibles incidences du Coronavirus sur le jeûne ». L’Université Islamique du Caire a conclu qu’à la date du jour où le communiqué, de ses délibérations, était publié, il n’y avait pas lieu de préconiser l’empêchement du jeûne.

« Ce qui veut dire, explique l’intellectuel, que si les choses venaient à empirer elle (Al-Azhar) pourrait le faire (décréter l’empêchement du jeûne) car l’esprit coranique; l’esprit des lois comme dirait Montesquieu, l’y autorise. Tout musulman peut faire jouer le principe de « hukm daroura »; qui admet que la nécessité puisse suspendre les prescriptions coraniques ».

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