Algérie – Plusieurs Walis vont procéder au retrait des propriétés immobilières appartenant aux hommes d’affaires impliqués dans des affaires de corruption, à l’instar de Ali Haddad et des Kouninef. Les biens saisis seront vendus aux enchères.
Lors de la réunion gouvernement-Walis qui s’est tenue cette semaine au Palais des Nations, plusieurs recommandations ont été formulées à l’égard des Walis, qui ont été chargés entre autres, de procéder au retrait du foncier et des biens immobiliers des hommes d’affaires impliqués dans des scandales politico-financiers, a rapporté le quotidien arabophone Echorouk.
En effet, les autorités comptent retirer, dès que les jugements judiciaires finaux seront rendus, les biens immobiliers de tout homme d’affaires, cadre ou haut responsable impliqué dans des affaires de corruption, indique la même source qui précise que ces biens saisis seront vendus aux enchères publiques.
Les Walis se mobilisent pour entamer la procédure
Plusieurs Walis ont répondu favorablement à l’appel et ont d’ores et déjà procédé à la saisie de plusieurs terrains, biens industriels et immobiliers de certaines hommes d’affaires inculpés dans des dossiers de corruption.
À titre d’exemple, Labiba Ouinez, Wali de d’Aïn Temouchent a décidé de retirer deux hectares de propriétés foncières industrielles à des hommes d’affaires de haut rang actuellement incarcérés au centre pénitencier d’El-Harrach, rapporte Echorouk.
De son côté, Yahia Yahyaten, Wali de Boumerdes a décidé de récupérer les propriétés industrielles de Haddad et Kouninef dans sa Wilaya. « Nous attendons la décision finale de la justice, car les décisions de retrait incluront tous les hommes d’affaires et oligarques corrompus et ceux qui n’ont pas respecté les décisions d’attribution », a confié Yahyaten au journal.
Pour rappel, en novembre dernier, Abdelouahab Benzaim, sénateur et membre de la commission économique au Sénat a suggéré l’organisation d’une vente aux enchères des biens et des objets de valeur des hommes d’affaires détenus à la prison d’El Harrach. Selon lui, cette une mesure permettra de rembourser les dettes et les crédits bancaires astronomiques, dont ces oligarques proches du sérail ont bénéficié impunément sous l’ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
