Algérie – Selon le ministre de l’Énergie, le rendement des hydrocarbures de février s’est élevé à 5 milliards de dollars au lieu des 6 milliards prévus, en raison de l’impact de la pandémie du Coronavirus sur les marchés internationaux des hydrocarbures.
Lors de son passage sur la chaîne de télévision nationale, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est penché sur les répercussions plombantes du nouveau Coronavirus, Covid-19 sur l’économie mondiale et plus précisément sur le ralentissement de la demande du pétrole, causant sur son passage une chute brutale des cours de l’or noir, a rapporté ce 19 mars l’Agence de Presse Officielle APS.
Évoquant l’impact de ce contexte sur la rente pétrolière, Arkab a indiqué que les « les recettes de l’Algérie générées par les hydrocarbures ont atteint jusqu’à fin février dernier, 5 milliards de dollars contrairement aux prévisions qui projetaient sur 6 milliards de dollars », soit une perte d’un (1) milliard de dollars pour les caisses du pays.
Le ministre de l’Energie poursuit, en dénotant une chute drastique des prix du Brent, référence pour le pétrole algérien, qui a atteint les 25 dollars/baril, précisant que la baisse de la demande européenne sur le gaz naturel a également influé sur les recettes nationales des hydrocarbures, « ce recul est justifié par la hausse notable des températures en Europe », a-t-il souligné.
Selon Arkab, des études ont démontré qu’à partir du deuxième semestre de 2020, une amélioration de la demande mondiale sur le pétrole verra le jour, et ce grâce à la reprise des activités économiques internationales et chinoises. Il promet d’atténuer la crise actuelle du marché pétrolier dans les plus brefs délais, afin de préserver les revenus du pays, notifiant à cet égard que les prévisions pour cette année annoncent 34 milliards de dollars de recettes.
Relations OPEP non-OPEP
L’accord de collaboration entre les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et non-OPEP est « très important » pour réaliser l’équilibre du marché mondial du pétrole, a affirmé Mohamed Arkab, citant au passage que l’accord signé le 6 mars dernier au vu de la 8ème réunion de l’OPEP+ avait conclu en faveur d’une réduction la production de 1.7 millions le baril/jour, et ce, jusqu’au 31 mars.
Le ministre a expliqué par ailleursque les contacts quotidiens entre les membres de l’OPEP et non-OPEP sont fréquent afin de parvenir à un prix équitable, qui convient aux producteurs et consommateurs, révélant dans ce sens, que la prochaine réunion de l’OPEP+ se tiendra au mois de juin.
S’agissant de l’exploitation du gaz de schiste, Arkab a fait savoir qu’actuellement, l’Algérie était encore en phase de recherche et d’exploration. En outre, le ministre fait remarquer que l’Algérie, qui est classée comme le troisième pays au monde en termes de réserves en gaz de schiste, se trouve être dans une situation délicate. Il appelle, dans ce sens, à l’établissement d’études sur les réserves nationales afin d’exploiter les ressources du pays de manière conforme.
Par ailleurs, Arkab a rappelé les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui n’a pas manqué d’insister sur l’urgence d’une sortie de la dépendance vis-à-vis hydrocarbures, préconisant ainsi une redirection vers l’exploitation des énergies renouvelables.
Rappelons d’ailleurs que le plan d’action du gouvernement prévoit le développement des énergies renouvelables, avec une production estimée à 16.000 mégawatts d’électricité à l’horizon 2035, dont 4.000 mégawatts d’ici 2024.