Éducation – Juste avant de lever le voile sur les résultats du Bac 2022 en Algérie, le ministre de l’Éducation nationale avait annoncé la baisse de la moyenne d’admission à 9,5. Un expert commente cette décision.
Samedi 16 juillet coïncidait avec la divulgation des résultats de passage à l’université. En effet, hier, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, avait en outre annoncé la baisse de la moyenne d’obtention du Bac 2022 en Algérie, lors d’une conférence de presse.
Ainsi, la moyenne de passage passe de 10/20 à 9.50/20 cette année. Une annonce qui a naturellement fait plaisir à de nombreux candidats mais a sévèrement été critiqué par certains experts.
En effet, Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), s’est exprimé au sujet de la moyenne d’obtention du Bac dans les colonnes du quotidien francophone El Watan.
Celle-ci a, rappelons-le, été revue à la baisse. Effectivement, la moyenne d’admission à la fac pour cette année est de 9,5/20. Seulement, la nouvelle n’a pas enchanté le responsable au sein du CNAPESTE. Ce dernier déplore cette mesure.
Selon lui, rien n’explique une « telle décision », même pas la pandémie de Covid-19 qui a perturbé ces dernières années scolaires. Fixer la moyenne de passage vers les études supérieures en dessous de 10 sur 20, a souligné le même locuteur, n’est ni constructive, ni propice à l’évolution du système éducatif algérien.
Éducatif en Algérie : Boudiba appelle à une révision du système d’évaluation des élèves
Le porte-parole du CNAPEST a ensuite poursuivi son interview en proposant une solution, qu’il estime avantageuse à améliorer la performance du système éducatif algérien. L’intervenant a ainsi suggèré le recours au rachat, en utilisant les fiches de synthèse. En plus de l’établissement d’une commission qui étudiera la possibilité de passage au cas par cas.
Par ailleurs, Messaoud Boudiba a été cash concernant le système d’évaluation en Algérie. « Une révision du système d’évaluation des élèves est obligatoire dans tous les niveaux d’enseignement. Soit primaire, moyen et secondaire ». Selon lui toujours, « cette étape est primordiale, voire urgente, pour revaloriser les examens » a-t-il clairement indiqué.