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jeudi, 25 avril 2024
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Algérie : 2 bachelières lynchées sur les réseaux pour port (ou) non-port du voile !

Publié le

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Algérie – L’ironie de cette histoire veut que deux bachelières, la première au Bac 2020 dans la wilaya de Sétif et celle en tête du classement du même examen dans la wilaya de Béjaïa, soient sujettes aux reproches et sarcasmes d’internautes qui réclament à la première de mettre un voile (Hijab), tandis qu’à la seconde on exige d’enlever le sien (qui est un Jilbeb).  

Un déchaînement de passions est provoqué sur la toile par une simple photo de la jeune fille classée première parmi les bacheliers et les bachelières de Sétif en Algérie, en matière de moyenne obtenue au Bac 2020, pour cause de non-respect d’un précepte fondamental de la charia islamique et qui est le port du voile.

La détentrice de la moyenne la plus élevée au baccalauréat de l’année en cours, dans la wilaya de Béjaïa, est criblée d’injures elle aussi. Pour le même objet certes, mais dans le sens inverse. À celle-ci, on adresse des jugements d’une violence inouïe. Son voile, qui est une tenue féminine islamique appelée Jilbeb, dérange.

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Elle n’a pas tardé à l’apprendre de la façon la plus virulente qui soit. Alors, dans les hauts-plateaux comme en Kabylie, il y a eu une grande partie des utilisateurs des réseaux sociaux qui ont laissé libre cours à leur discours, qualifié par certains de borné et haineux.

https://www.facebook.com/ttyassine02/posts/10157763061351274

Voile ou pas : Un clivage idéologique

L’avènement des nouvelles technologies de la communication libère la voie à la parole mais également aux clivages sociétaux. Les réalités idéologiques profondes enfouies dans les tripes des régions toutes confondues ainsi que dans celles des individus trouvent un canal d’expression sur le web.

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Non habitués au débat et à l’échange, beaucoup d’Algériens n’ont jamais appris à donner leur avis. Ni même à écouter celui de l’interlocuteur. C’est normal de diverger. Ce qui, par contre, ne l’est pas est le fait de ne pas savoir l’être. C’est-à-dire de façon qui autorise le dialogue serein et bienveillant.

Ce n’est pas un crime de proposer sa vision des choses à quelqu’un. Le mal réside dans le dénigrement et la méchanceté gratuite. De plus, aucune idéologie ne suffit à elle-même. Nul camp ne peut bâtir une Nation seul. Le projet de société parfait n’existe pas. La divergence, notons-le, est en mesure de se révéler productive.

Dans le brouhaha des réseaux sociaux

Cependant, l’explosion d’opinions étalées sur Facebook et autres opère de manière souvent fruste et aléatoire. Elle fait des victimes et accentue les malentendus. Les deux bachelières viennent d’en faire l’expérience à leurs dépens. La logique farfelue de leurs détracteurs nous conduit à certaines interrogations.

Pour échapper à l’exclusion, la bachelière de Sétif doit-elle mettre le voile contre son gré ? Celle de Béjaïa doit-elle l’arracher de son corps en dépit de sa volonté ? Ou encore : La Sétifienne doit-elle opter pour l’université de Béjaïa ? Et la Bougeotte pour celle de Sétif ?

Non pas pour telle ou telle discipline à étudier. Mais uniquement dans la perspective d’aller en cours dans le vêtement que chacune d’elles juge plus conforme à sa personnalité ! Absurde ! Malgré, en fait, son aspect extérieur palpable, le vêtement est également une question d’intériorité. L’enjeu de cette polémique n’est donc pas des moindres.

https://www.facebook.com/YouneSabeurCherif/posts/2023663601102730

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