Algérie – Le ministre de la Communication a annoncé que l’Algérie s’attelle à mettre en oeuvre un « mécanisme spécial » pour récupérer l’argent volé et détourné à l’étranger.
Lors de son passage sur les ondes de la Radio chaîne III ce 18 février, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a révélé que les autorités algériennes travaillaient sur « un dispositif spécial » sous l’égide du ministère de la Justice, en vue de rapatrier les capitaux détournés frauduleusement dans les caisses de l’Etat et transférés vers l’étranger.
« La récupération de l’argent détourné et dilapidé sera engagée d’une manière résolue et réfléchie »; a affirmé Belhimer, tout en concédant « qu’il sera difficile de récupérer l’essentiel de cet argent », rejoignant ainsi la déclaration de l’Ambassadeur de l’UE en Algérie, qui avait expliqué que cette opération serait « extrêmement difficile », tant pour l’Algérie que pour les États membres de l’Union européenne.
Les pays étrangers seront-ils coopératifs avec l’Algérie ?
Le ministre ne perd cependant pas espoir. En effet, Ammar Beslhimer précise que le processus de récupération des fonds pillés sera soumis à la Convention des Nations Unies contre la corruption, ratifiée en 2005, soulignant à cet effet que l’application de cette mesure varie selon les pays.
À titre d’exemple, les États-Unis, l’Angleterre ou encore l’Allemagne sont coopératifs dans les processus de restitution des capitaux transférés frauduleusement, tandis que la France, où se trouve d’ailleurs la plus grande partie des fonds algériens est « plus permissive », indique Belhimer. La législation française « évoque la possibilité de récupérer les capitaux détournés, non pas pour les restituer aux pays d’origine, mais pour les verser dans le trésor public français. », argue-t-il.
Pour rappel, le quotidien arabophone El Bilad a annoncé cette semaine que les autorités algériennes auraient déjà envoyés des délégations judiciaires dans plusieurs pays, et prévoient d’envoyer d’autres délégations internationales dans 11 Etats dont les pays du Golfe, afin entamer le processus de récupération de « l’argent volé ».