Algérie – « Pas moins de 20.000 dinars par mois », c’est la somme que suggèrent des experts au ministère des Finances comme aides aux familles nécessiteuses. Cela dans le cadre de l’achèvement du registre national unifié relatif à l’aide sociale.
En fait, le registre national mis en œuvre en Algérie au profit des familles dans le besoin concerne les revenus supplémentaires dans l’optique de la décision du soutien financier sélectif et aides cibelées. Celui-ci s’inscrit dans le plan d’action du Gouvernement approuvé par le Parlement la semaine dernière.
Des spécialistes exhortent l’attribution d’une aide mensuelle de 20.000 DA à ces familles. Par conséquent, les détails ont été révélés par le Premier ministre, également ministre des Finances Aïmene Benabderrahmane dans sa réponse aux membres du Conseil de la nation ce jeudi.
Dans ce sens, des experts soulèvent le problème de la valeur du « revenu supplémentaire » qui sera approuvé pour les personnes concernées par l’aide. En clair, ces connaisseurs estiment que ledit revenu devrait se situer entre 20.000 et 30.000 dinars au minimum.
Dans ce contexte, la question du recensement des familles éligibles est également abordée. Ajoutons à cela, la liste des produits impliqués dans la levée de la subvention. C’est ce que rapporte le quotidien Echorouk.
Plus d’éclaircissement sur la vision d’un expert
De ce fait, selon l’économiste et ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie de la wilaya de Médéa, Abderrahmane Hadef, le processus d’inventaire des familles qui répondent aux conditions requises est l’un des dossiers les plus difficiles et complexes sur la table du ministère des Finances.
À ce propos, les autorités concernées poursuivent l’étude lancée précédemment qui vise à supprimer les subventions aux riches. Pour que cette aide demeure liée aux nécessiteux. Néanmoins, la levée de la subvention concernera-t-elle les produits consommables, l’énergie ou les matières premières ? Cela affectera-t-il le soutien direct ou indirect de ces familles ?
En réalité, aucun détail n’a encore été dévoilé jusqu’à présent. Par ailleurs, l’ex responsable a appelé à la nécessité d’ouvrir une discussion sur les mécanismes de ce soutien. En outre, l’expert économique s’interroge si le nouveau soutien qui sera approuvé par les autorités se fera par auto-déclaration. C’est-à-dire que les citoyens devront se diriger vers leurs communes et s’inscrire.
D’un autre côté, l’intervenant se demande si c’est l’administration qui affichera la liste des familles concernées. Ici, l’orateur note que toutes les indications suggèrent que le pouvoir d’achat des citoyens impose un salaire de base qui varie au minimum entre 40.000 et 50.000 dinars. Ce qui nécessite que le revenu supplémentaire soit entre 20.000 et 30.000 dinars, explique-t-il.
Qu’en est-il de la progression du projet de la nouvelle politique de subventions ?
D’après la déclaration de Hadef, l’étude de ce dossier est actuellement au niveau du ministère des Finances. Et ce, avec la participation de certains organismes qui supervisent le projet. A l’instar de l’Office national des statistiques. Ainsi, ce service pourra préparer une liste des personnes qui ouvrent droit à un soutien dans les meilleurs délais.
Cependant, le dossier ne sera pas finalisé avant 5 ans d’investigation, révèle-t-il. Pour cela, l’économiste juge que le moment est venu aujourd’hui de lancer la première phase de soutien sélectif. Sans oublier que le soutien aux personnes aisés doit être levé de manière objective et équitable dans les plus brefs délais, a-t-il soutenu.
Car cela a causé des déséquilibres des comptes dans de multiples sociétés du secteur de l’énergie. Mais aussi à la CNR, la CNAS et au ministère du Commerce. On indique ici que la valeur des transferts sociaux directs, selon la Loi de finances pour l’année en cours, est de 192.000 milliards de centimes. De ce fait, l’augmentation est de 4,3 % par rapport à la Loi de finances complémentaire de l’année écoulée.