Foot – L’accord entre la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) et la filiale du Groupe Télécom Algérie, Mobilis, fait débat. Il divise les fans en deux catégories se faisant face. Le reste des détails est à découvrir dans la suite de cette édition du lundi 6 mars 2023.
Après plusieurs pourparlers et réunions, la JSK, formation la plus titrée en Algérie, et l’opérateur de téléphonie mobile public, Mobilis, ont officialisé, durant la semaine écoulée, leur collaboration. Ce dernier est donc désormais actionnaire à hauteur de 80 %. Le Club sportif amateur (CSA), propriétaire majoritaire de la SSPA/JSK, conserve ainsi 20 % de l’écurie.
Acculés par des dettes abyssales, les Lions du Djurdjura voient leur alliance avec l’établissement présidé par Chaouki Boukhazrani comme une véritable aubaine. « Nous avons actuellement des dus qui s’élèvent à 160 milliards. Mais Mobilis s’engage à les régler dans la totalité ». C’est en effet ce que confiait, vendredi dernier, Djaffar Aït Mouloud, président du CSA/JSK, sur les ondes de la Radio nationale.
Un partenariat gagnant-gagnant, tel que décrit par le susdit responsable, qui ne plaît pas vraiment à tout le monde. Il est loin de faire l’unanimité. Si les mordus de la Chabiba sont nombreux à s’en réjouir, certains passionnés du cuir rond trouvent effectivement matière à le critiquer. Ils sont ainsi nombreux à pointer du doigt le service en question qui s’est, selon eux, clairement trompé de voie.
Mobilis à la tête de la JS Kabylie : sur les réseaux sociaux, les critiques pleuvent !
À travers les différentes plateformes de communication, notamment Facebook, quelques internautes qualifient la décision de Mobilis de s’associer aux Canaris d’« irréfléchie ». Pour faire valoir ce point de vue, ils se complaisent à faire tourner en boucle le même argument.
« Il y a plus important que le football. Plusieurs secteurs moins développés méritent une attention particulière ». Il s’agit là de ce que disent beaucoup, en citant comme exemples l’univers médical et celui de l’Éducation nationale.
Une argumentation que d’autres tentent de balayer en rappelant que Mobilis n’est pas le seul établissement appartenant à l’État à s’être engagé en faveur du monde footballistique Dz. « On aurait oublié que la société Sonatrach détient plus de 70 % des actions du MC Alger ? Elle soutient d’autres clubs, dont le CSC et la JS Saoura, à travers ses filiales. Elle n’est pas la première ni la dernière à le faire », abondent-ils.
À cela, les opposés à l’alliance entre la JSK et Mobilis répondent par un appel adressé aux dirigeants sportifs. Ils les appellent à « se coltiner » leurs difficultés et « mettre sur pied, eux-mêmes, leurs affaires ».