Algérie – L’ancien Premier ministre a demandé la convocation comme témoin de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Jugé en appel ce dimanche 1er mars devant le juge près la Cour d’Alger, dans le cadre de l’affaire de montage automobile et du financement occulte de la campagne présidentielle le cinquième mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika, l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal a demandé la convocation de ce dernier comme témoin à la barre.
En effet, Sellal a expliqué au juge que ses prérogatives en tant que Premier ministre se résumaient « à la simple exécution du programme présidentiel et qu’il n’y avait ni pouvoir judiciaire ni pouvoir législatif », affirmant dans ce sens, que tout le pouvoir « se concentrait sur la personne du président. »
« Je ne suis qu’un coordinateur du gouvernement, a déclaré Sellal. « Je ne m’occupe pas des lois et des motions, ma mission [en tant que premier ministre] était de mettre en œuvre le programme politique qui a été approuvé par le Parlement. », a-t-il ajouté.
Quand Sellal parle de Tebboune
Abdelmalek Sellal s’est par ailleurs défendu, en évoquant une nouvelle fois le président déchu Abdelaziz Bouteflika. « Bien qu’il soit absent, il [Bouteflika, ndlr] suivait chaque décision par le biais de son frère [Said Bouteflika]. »
Dans le même contexte, Sellal a indiqué devant le tribunal qu’un haut responsable qui voulait mettre un terme à la corruption sous l’ère Bouteflika avait été limogé et son fils emprisonné. Une allusion à l’actuel président Abdelmadjid Tebboune qui a suscité les rires dans la salle, a-t-on appris auprès de sources médiatiques.