Frontières – La compagnie Air Algérie doit faire face à un déficit financier pouvant aller jusqu’à 260 millions de dollars d’ici à la fin de l’année en cours, selon le quotidien El Watan.
En effet, en raison notamment d’arrêt de ses vols vers l’international suite aux restrictions aux frontières pour lutter contre la Covid-19, Air Algérie prévoit des pertes de 260 millions de dollars pour 2021 courant. C’est ce que l’on apprend par le biais d’un article de El Watan paru le 29 avril dernier. L’année dernière, 2020 en l’occurrence, les pertes se sont elévées à 290 millions de dollars.
En fait, les pertes quotidiennes sont évaluées en moyenne à près de 2 millions et demi de dollars par jour. Il s’agit là également de ce que rapporte la même source. La suspension des vols dure depuis maintenant 14 mois. Elle a été prolongée jusqu’à nouvel ordre. C’est dans ce contexte de “paralysie” qu’Air Algérie doit assurer les salaires de plus de 9.000 employés.
Elle est aussi dans l’obligation d’assurer la maintenance des avions cloués au sol, la location des sièges ainsi que l’acquittement des charges des fournisseurs. La compagnie aérienne compte sur l’aide de l’État pour pouvoir espérer un retour à la normale. Par ailleurs, Air Algérie se trouve doublement pénalisée.
L’Europe vit actuellement une troisième vague du virus et de ses variants obligeant les autorités algériennes à suspendre même les vols de rapatriement. Pour les prochains mois, la compagnie risque, selon nombre d’observateurs, de ne pas pouvoir assurer les salaires de ses employés. Telle chose à la lumière des frontières fermées.
Air Algérie suffoque : Quel soutien lui sera salutaire ?
Ce sera donc à cause de difficultés liées à sa trésorerie. Cela serait le cas, si la crise persiste et que les frontières aériennes ne s’ouvrent prochainement. Pour mémoire, les derniers vols de rapatriement remontent au 1er mars dernier. La compagnie publique est enfoncée dans un gouffre duquel elle peine à s’extraire en conséquents de la reprise des vols retardée par la pandémie..
Elle a besoin de reprendre ne serait-ce qu’une modeste portion de son activité. Ce qui lui permettra de disposer d’une rentrée d’argent en ces temps de crise. Là encore, il est question de ce que soutient le titre de la presse écrite. D’après Al Araby Al Jadid, le transporteur public inclura dans l’ordre du jour de son conseil d’administration une question à haute importance.
La réunion est programmée pour le vendredi prochain. Elle concernera notamment la possibilité de demander un prêt étatique. Air Algérie se penchera dessus pour scruter donc l’option de prêter de l’État un montant de 910 millions de dollars. Cette somme en devise américaine équivaut au chiffre de 120 milliards de dinars.
