Voyage – La compagnie nationale algérienne, Air Algérie, a pris une décision qui a secoué les habitudes de ses voyageurs : l’arrêt du service d’alcool à bord de ses avions. Derrière ce choix, les spéculations vont bon train entre motivations économiques et influences culturelles. Cet article plonge au cœur de cette décision pour en démêler les fils.
Dans le paysage aérien où la concurrence fait rage et où les commodités à bord peuvent parfois faire la différence, la décision d’Air Algérie de retirer l’alcool de ses menus en vol a étonné certains passagers. À première vue, ce changement soudain pourrait apparaître comme un signe avant-coureur de bouleversements plus profonds au sein de la compagnie.
La situation économique d’Air Algérie, mise à rude épreuve par la crise sanitaire mondiale et les spécificités d’un marché intérieur exigeant, impose des coupes claires dans ses dépenses. La fin de l’alcool en vol s’inscrit dans cette dynamique de rationalisation économique. Le coût des boissons alcoolisées, souvent plus élevé que celui des boissons non alcoolisées, ainsi que le besoin de les stocker et de les servir de manière conforme aux normes internationales, entraînent des dépenses supplémentaires pour la compagnie.
Malgré les justifications officielles orientées vers l’économie, le débat sur les raisons culturelles ou religieuses de cette mesure reste ouvert. L’Algérie, pays musulman, possède des lois strictes en matière de consommation d’alcool sur son sol. Pourtant, cette décision d’Air Algérie n’est pas uniforme dans le monde aérien des pays musulmans, ce qui laisse planer l’incertitude sur le poids réel de la religion dans ce choix.
Air Algérie dit « Non » à l’alcool en altitude : une question de coût ou de culture ?
Pour certains voyageurs, l’absence d’alcool représente une perte de confort significative, un aspect de l’expérience de vol qu’ils jugent important, en particulier sur les liaisons long-courriers. Cependant, d’autres passagers se montrent compréhensifs face à cette décision, reconnaissant les défis auxquels la compagnie doit faire face dans un marché de plus en plus concurrentiel.
L’avenir nous dira si cette décision sera saluée comme une manœuvre stratégique gagnante ou si elle sera perçue comme un coup porté à l’attrait de la compagnie.
La suppression de l’alcool par Air Algérie relève d’un choix qui, loin de s’inscrire dans une démarche isolée, s’accompagne d’autres mesures d’économie. Dans une industrie où les marges sont étroites, la compagnie se doit d’équilibrer les attentes de ses passagers avec la réalité de ses finances. Reste à voir comment cette nouvelle politique sera reçue à long terme par une clientèle diverse, et comment elle influencera la position d’Air Algérie sur l’échiquier international du transport aérien.