Actualité – Sofia Benlemmane, influenceuse franco-algérienne suivie par plus de 300 000 personnes sur TikTok et Facebook, devra comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon le 18 mars 2025. Les autorités l’accusent de propos haineux diffusés en ligne.Les charges incluent la « provocation à commettre un crime ou un délit », des « menaces de mort par image » et des « injures publiques motivées par l’orientation sexuelle, l’origine ou la religion ». Ces accusations montrent la gravité des contenus qu’elle partage avec son audience.
Des propos polémiques et leurs conséquences
En septembre dernier, Sofia Benlemmane a diffusé une vidéo en direct où elle a insulté et menacé une autre femme. Elle a notamment déclaré : « J’espère que tu seras tuée ». Ces paroles, rapidement relayées sur les réseaux sociaux, ont provoqué une réaction indignée du public.
Face à l’ampleur de la polémique, cette affaire révèle une fois de plus l’importance de réguler les contenus diffusés en ligne. En effet, les influenceurs, de par leur visibilité, ont une responsabilité sociétale qu’ils ne peuvent ignorer.
Mesures prises avant le procès
Pour éviter de nouveaux débordements, le parquet a imposé un contrôle judiciaire strict à Sofia Benlemmane. Celui-ci interdit l’utilisation de ses comptes sur les réseaux sociaux. Cette mesure vise à limiter la propagation de messages nuisibles et à protéger les potentielles victimes.
Cependant, son avocat, Me Frédéric Lalliard, conteste la validité des accusations. Selon lui, les propos de l’influenceuse « peuvent irriter ou choquer », mais ils ne constituent pas une infraction pénale.
Un parcours marqué par la controverse
Sofia Benlemmane n’est pas à sa première affaire polémique. En 2001, elle avait fait les gros titres en envahissant la pelouse du Stade de France lors d’un match amical France-Algérie, brandissant un drapeau algérien. Cet acte lui avait valu sept mois de prison avec sursis et une interdiction de stade.
L’affaire Sofia Benlemmane aux enjeux multiples
Cette affaire, qui implique également cinq autres influenceurs algériens, s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques entre Paris et Alger. Le verdict attendu en mars pourrait avoir un impact significatif sur la régulation des contenus sur les plateformes digitales. Il rappellera aussi l’importance d’une utilisation éthique et responsable des réseaux sociaux.
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