Algérie – Dans l’affaire du meurtre de Djamel Bensmaïl, l’audience en appel révèle des rebondissements troublants. Les débats mettent en lumière des éléments intrigants qui pourraient changer la donne dans cette affaire complexe. On vous en dit plus, ce lundi 16 octobre 2023.
La cour d’appel pénale de Dar El Beida en Algérie a poursuivi les audiences relatives au meurtre de Djamel Bensmaïl. Ainsi qu’aux actes de violence infligés à sa dépouille pendant les événements tragiques de l’été 2021 dans la région de Tizi Ouzou. Lors de cette session, l’un des accusés a avoué avoir fait partie de l’organisation du MAK, active de 2012 à 2016.
Interrogé par la présidente du tribunal sur la base de preuves documentées concernant son affiliation à l’organisation susmentionnée et ses activités en ligne, l’accusé (M.M.A) a reconnu son appartenance à cet organisme pendant quatre ans. Cela avant de se retirer en raison de désaccords avec ses idées séparatistes.
Le procureur général a ensuite posé des questions à ce même accusé, soulignant que plusieurs autres accusés étaient en contact avec lui, en tant que membre actif de l’organisation, les encourageant à organiser des marches.
Les développements récents de l’affaire du meurtre de Djamel Bensmaïl
De son côté, la présidente du tribunal a confronté un autre accusé avec des preuves suggérant un lien avec le chef de l’organisation Ferhat Mehenni. Elle a cité le numéro de téléphone de ce dernier dans le téléphone portable de l’accusé (M.M.A), qui a admis avoir effectivement obtenu le numéro de Ferhat Mehenni, mais n’a jamais appelé.
Les questions posées aux autres accusés ont porté sur les circonstances entourant le meurtre de Djamel Bensmaïl. En particulier leur intrusion violente au poste de police, l’attaque d’une voiture de police, la capture de la victime en photo, et l’incitation à la violence, ainsi que sur leurs liens présumés avec le MAK.
Lors des audiences précédentes, les accusés ont été confrontés aux preuves visuelles et aux déclarations qu’ils avaient faites lors de leur interrogatoire par les autorités judiciaires.
Il convient de rappeler que le tribunal de première instance a déjà condamné, en novembre de l’année dernière, 94 accusés pour leur implication dans le meurtre et la profanation du corps de la victime. Des peines de mort ont été prononcées à l’encontre de 49 accusés. Tandis que 28 autres ont été condamnés à des peines de prison allant de 10 ans à 2 ans ferme. Enfin, 17 accusés ont été acquittés dans cette même affaire.