Justice – L’affaire impliquant Chakib Khelil et Abdeslam Bouchouareb, deux figures marquantes de la scène politique algérienne, soulève des questions complexes sur la coopération judiciaire internationale entre la Suisse et l’Algérie. La Suisse, au cœur de cette intrigue, se trouve confrontée à des demandes algériennes aux issues divergentes.
Dans un contexte marqué par des rebondissements continus, l’affaire Chakib Khelil et Abdeslam Bouchouareb, deux anciens ministres algériens, est devenue un symbole des défis de la coopération judiciaire internationale entre l’Algérie et la Suisse. Ces personnalités, qui ont fui l’Algérie, demeurent insaisissables pour la justice de leur pays, malgré des efforts assidus pour les traduire en justice.
L’Algérie, dans sa quête de justice, s’est tournée vers la Suisse, réputée pour son statut de place bancaire majeure, espérant obtenir de l’aide pour retracer les fonds détournés et poursuivre les responsables. En 2020, la Suisse a manifesté sa volonté de coopérer, notamment dans le cas d’Abdeslam Bouchouareb, ancien ministre de l’Industrie. Bien que ce dernier ait été condamné à de lourdes peines en Algérie, sa localisation demeure un mystère. La Suisse a répondu favorablement à la demande algérienne, offrant un espoir de progrès dans la restitution des fonds.
Par ailleurs, le gouvernement algérien a intensifié ses efforts pour récupérer les fonds détournés. En 2021, le ministère de la Justice a lancé 150 commissions rogatoires internationales et a annoncé la saisie de biens d’une valeur significative. Ces actions soulignent la détermination de l’Algérie à lutter contre la corruption.
Cependant, la situation se complique avec l’affaire Chakib Khelil. La Suisse a jugé la demande algérienne concernant cet ancien ministre de l’Énergie et ex-PDG de Sonatrach comme « irrecevable ». Cette décision met en lumière les exigences strictes du droit suisse et les difficultés inhérentes à la coopération judiciaire internationale. Les autorités suisses ont sollicité des informations supplémentaires, mais jusqu’à présent, l’Algérie n’a pas répondu, créant un obstacle à la poursuite de cette coopération.
La situation actuelle reflète la complexité et les défis de la lutte contre la corruption transfrontalière. Alors que l’Algérie continue de presser pour la justice, le chemin vers la résolution de ces affaires internationales demeure incertain et semé d’embûches. La coopération judiciaire, bien que cruciale, est entravée par des différences législatives et des obstacles procéduraux. Mettant ainsi en évidence la nécessité d’une approche plus harmonisée et efficace dans la lutte contre la corruption à l’échelle mondiale.