France – Une récente déclaration de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, associant le footballeur franco-algérien, Karim Benzema aux Frères Musulmans, a suscité une onde de choc dans l’opinion publique et les médias, en France comme en Espagne.
Le paysage médiatique franco-espagnol est en ébullition depuis que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur français, a attribué à Karim Benzema, célèbre footballeur international, des liens avec l’organisation islamiste des Frères Musulmans. Cette affirmation, lancée sur le plateau de CNews et reprise en boucle par les médias, a polarisé les communautés en ligne, déclenchant outrage et indignation.
Le contexte de cette controverse trouve son origine dans un tweet récent de Benzema, exprimant sa solidarité avec les victimes des conflits à Gaza. Pourtant, c’est la déclaration de Darmanin qui a mis le feu aux poudres, laissant entrevoir une tension palpable entre les sphères du sport, de la politique et de la religion.
Lorsque contacté pour éclaircir les bases de cette accusation, l’entourage de Darmanin a évoqué une « dérive » de Benzema vers un islam plus radical, soulignant plusieurs incidents passés. Parmi ceux-ci, son refus de chanter l’hymne national français, ses publications sur les réseaux sociaux perçues comme du prosélytisme, et une photographie avec un imam controversé. Plus inquiétant encore, selon le ministère, serait le soutien de Benzema à une publication de Khabib Nurmagomedov, combattant de MMA, considérée par certains comme incitant à la haine.
Gérald Darmanin associe Karim Benzema aux Frères Musulmans
Ces actions, bien que non sujettes à des poursuites judiciaires, sont présentées par le cabinet de Darmanin comme des signaux ambigus d’une figure publique influente, élevant le débat sur l’influence des idéologies dans le sport. « Ces prises de positions […] constituent un signal particulièrement flou de la part d’un sportif bénéficiant d’une telle audience », souligne-t-on du côté du ministère.
Notons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, Sylvain Cormier, avocat de Benzema, n’a pas encore commenté les allégations. Reste à voir comment Benzema répondra à ces allégations et quelles répercussions cette affaire aura sur le discours public en France et au-delà, dans un contexte international déjà tendu.
Il est important de noter que ce n’est pas la première fois que Benzema fait face à de telles allégations. Récemment, il a été la cible d’attaques du Rassemblement National suite à une photo de lui vêtu d’un habit traditionnel saoudien. En 2020, un tweet de Damien Rieu présentait un montage audacieux liant Benzema à des militants islamistes.
Ces incidents soulèvent, en effet, des interrogations sur la façon dont certaines figures politiques exploitent la renommée du footballeur pour diffuser des stéréotypes concernant l’islam. Est-ce le reflet d’une hostilité générale envers les musulmans ? Ou y a-t-il une cible particulière contre les musulmans d’origine algérienne ? La question reste ouverte.