Finance islamique – Des experts appellent les pouvoirs publics en Algérie à apporter des modifications à la législation. On parle de celle réglementant l’activité. C’est afin de s’assurer que les institutions financières, dont Al Salam Bank Algeria, soient motivantes pour contribuer à attirer les clients.
La finance islamique revient en effet au devant de la scène en Algérie. En fait, on a tenu une journée d’étude sur l’inclusion financière et l’interdépendance. L’événement a eu lieu au centre international de conférences, Abdelatif Rahal. À cette occasion, le membre du Haut Conseil islamique (HCI), Mohamed Boudjellal, s’est prononcé.
Il a mis en exergue la nécessité de déléguer à un certain organe une tâche en particulier. Celle de s’occuper de l’aspect professionnel. Cette instance servirait d’organe de référence. Elle compléterait les rôles du Haut Conseil islamique autorisé par les pouvoirs publics à créer une autorité nationale spécialisée. Celle-ci se charge de l’émission de fatwas en matière de finance islamique.
Boudjellal a expliqué que l’aspect professionnel de la finance a un besoin urgent d’un organisme de référence régulant l’activité. Et ce qui est actuellement disponible se limite à un ensemble d’institutions dispersées. Ces entités, selon lui, ne travaillent pas en complémentarité. L’orateur donne ensuite l’exemple de quelques institutions internationales existantes qui peuvent nous servir de modèles.
Finance islamique : vers le recours aux compétences académiques ?
Le même intervenant a souligné que l’Algérie est représentée dans les institutions de la finance islamique par des universitaires bien versés dans le domaine, et qu’il est possible de bénéficier de leur expertise pour contribuer à l’inclusion financière.
Pour sa part, le PDG d’Alliance Assurance, Hassan Khleifati, a souligné la nécessité pour la finance islamique en Algérie de reconsidérer la législation qui oriente son activité dans une direction qui inclut des mesures plus stimulantes pour les institutions financières à investir, et leur permet de diversifier leurs produits.
De son côté, la responsable de la stratégie d’Al Salam Bank Algeria, Samira Moussaoui, met l’accent sur l’importance pour les banques islamiques de lancer des initiatives qui leur garantissent un contact direct avec les citoyens pour les pousser à épargner leur argent au sein des banques islamiques.
Elle a noté que la banque à qui elle appartient a travaillé pendant des années pour étendre son réseau au niveau national et s’est concentrée sur la numérisation de ses services pour permettre aux clients d’économiser et d’investir leur argent dans des investissements conformes à la charia.
